Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a estimé hier, samedi que le conflit syrien pouvait encore se résoudre par une transition négociée entre le président Bachar al Assad et les insurgés. Sergueï Lavrov, qui s'exprimait après avoir rencontré à Moscou Lakhdar Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la paix en Syrie, a en outre accusé les opposants à Bachar al Assad de se placer dans une «impasse» par leur refus de rencontrer le gouvernement de Damas. Lakhdar Brahimi a, de son côté, affirmé qu'une solution politique était le seul moyen d'éviter «l'enfer». Le gouvernement russe a proposé à l'opposition syrienne de se rendre à Moscou, mais Moaz al Khatib, président de la Coalition nationale syrienne (CNS), principale coalition d'adversaires de Bachar al Assad, a décliné vendredi l'invitation. La plupart des pays arabes et occidentaux, notamment les Etats-Unis, ont reconnu la CNS en tant que représentante légitime du peuple syrien, tandis que la Russie et la Chine soutiennent le gouvernement de Bachar al Assad. Après les fêtes, William Burns, sous-secrétaire d'Etat américain chargé du Moyen-Orient, devrait à son tour se rendre dans la capitale russe pour rencontrer son homologue Mikhaïl Bogdanov et Lakhdar Brahimi.