«Notre mouvement n'est pas un mouvement de redressement» Les anciens cadres du Front des forces socialistes (FFS), les frondeurs, qui accusent l'actuelle direction nationale d'avoir dévié le parti de sa ligne originelle, l'opposition, sont revenus hier à la charge, à Tizi Ouzou. Samir Bouakouir, ex-représentant du parti à l'étranger, Djamel Zenati, ex-directeur de campagne de Hocine Ait Ahmed lors da présidentielle d'avril 1999, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua et Djoudi Mammeri, ex-premiers secrétaires nationaux du parti se sont retrouvés hier à Tizi Ouzou pour debattre des suites à donner à leur mouvement de protestation, notamment depuis le retrait du leader du FFS, Hocine Aït Ahmed. «Notre mouvement n'est pas un mouvement de redressement, encore moins des putschistes, ou de protestation mais un mouvement de militants pour l'unification des rangs et de rassemblement», a soutenu Samir Bouakouir. L'actuelle direction nationale du parti, a-t-il poursuivi, a imprimé au FFS une ligne politique loin des idéaux du parti. Lui succédant, Djamel Zenati est revenu sur le départ «inattendu» du leader du plus vieux parti d'opposition, Hocine Aït Ahmed. «Hocine Aït Ahmed n'a pas démissionné de son propre gré. Il été poussé à la porte de sortie (démission, ndlr) par le cabinet noir du parti.» Il le soupçonne de manœuvrer pour normaliser le seul parti d'opposition restant. Djamel Zenati en veut pour preuve les tentatives de normalisation du FFS entamées à l'occasion des élections législatives de mai 2012 et qui se poursuivraient toujours. «Le cabinet noir devenu par la force des choses une sphère de décision au FFS, n'hésitera pas un seul instant de livrer le FFS au service d'un clan au pouvoir afin de neutraliser toute opposition au régime en Algérie». S'exprimant sur le devenir de leur mouvement, les frondeurs du FFS ont insisté sur la nécessité de poursuivre le combat en militant pour le replacement du FFS dans sa ligne originelle, celle de l'opposition. Le prochain congrès du parti, ont-il poursuivi, constituera à coup sûr, une opportunité pour l'unification des rangs.