Le fait que dans le monde, la consommation électrique est en nette augmentation et que les sources conventionnelles d'énergie sont en nette diminution, il est urgent d'en rechercher d'autres. L'Algérie, avec son ensoleillement tout au long de l'année, peut se targuer de posséder un potentiel pouvant lui permettre de s'engager résolument dans la recherche et l'utilisation des énergies renouvelables, dont l'énergie solaire, une des plus faciles à mettre en œuvre et la plus utilisée de par le monde. D'ici 2035, un tiers de l'électricité produite dans le monde le sera par les énergies renouvelables. C'est dans ce contexte que l'école technique de la Sonelgaz de Blida a organisé, en collaboration avec la direction de l'énergie, une journée technique sur les énergies renouvelables photovoltaïques, au cours de laquelle plusieurs spécialistes ont présenté leurs travaux et les projets mis en chantier à travers plusieurs points du territoire national. Ainsi, l'électrification de 18 villages du sud du pays, citée par un des intervenants, est un exemple probant de l'utilisation des cellules photovoltaïques puisque grâce à ce procédé, 906 foyers, répartis dans des zones éparses en plein Sud (quatre wilayas), ont de l'électricité de manière continue et bénéficient de ses bienfaits. Outre cela, les initiateurs de ce projet se sont rendus compte que l'utilisation de l'énergie solaire a permis d'éviter les émissions de divers gaz toxiques dans l'air, d'économiser plus de 960 tonnes de fuel en une année, sans compter que la pollution sonore n'existera plus, de même que la rupture de stock au cas où la route serait impraticable pour transporter le fuel. On a appris que l'Etat a adopté un plan de développement de production de l'électricité d'origine renouvelable pour la période 2012/2022 et que le premier projet entrant dans ce cadre est la centrale photovoltaïque de Ghardaïa d'une capacité de 1100 KVA, une centrale pilote appelée à augmenter les capacités de production d'électricité dans le sud du pays. Cette réalisation sera suivie par d'autres qui seront implantées dans le Grand Sud et les Hauts-Plateaux (Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Saïda, El-Bayadh et Tissemsilt) ainsi que du projet d'une centrale éolienne à Kabertène, dans la wilaya d'Adrar, et de l'électrification par des kits photovoltaïques individuels à plus de 550 familles nomades vivant dans la wilaya d'Adrar. C'est donc une alternative sérieuse aux sources d'énergie pétrolière qui vont s'épuiser dans quelques années et l'Algérie a déjà commencé à diversifier ses ressources énergétiques, surtout dans le Grand Sud où le temps d'ensoleillement est vraiment exceptionnel. D'ailleurs, il y a lieu de rappeler qu'en 6 heures de temps, les déserts du monde reçoivent plus d'énergie du soleil que l'humanité en consomme en une année, c'est dire l'avenir des centrales photovoltaïques dans ces régions.