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«L'impératif de l'Algérie est de desserrer le nœud coulant néo-islamiste et forcer la porte du BRICS»
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 02 - 2013

Avec la précipitation des événements au Mali, il apparaît que la France joue son rang de puissance et le Mali son existence dans ce premier engagement militaire direct français, en solitaire, sur un théâtre d'opération depuis la fin de la guerre d'Algérie. Dans ce contexte, l'Algérie, ayant connu par le passé le fléau terroriste, se trouve à nouveau confrontée à cette nébuleuse comme l'ont montré les récents événements d'In Amenas. Aussi, ne peut-elle pas se considérer en marge des événements qui ont secoué la Tunisie, la Libye et actuellement le Mali. La région sahélienne étant devenue une poudrière aux conséquences imprévisibles, dans cette phase de géo-dislocation globale de la sphère arabe, l'impératif de l'Algérie est de desserrer le nœud coulant néo-islamiste et forcer la porte des BRICS, le moteur de la nouvelle diplomatie multilatérale. Un mois après le lancement de l'opération Serval, et pour mieux élucider ces questions géostratégiques, La Nouvelle République a fait le point avec René Naba, journaliste, écrivain et politologue.
La Nouvelle République : Quel bilan tirez-vous tant pour la France que pour le Mali, un mois après le lancement de Serval ? René Naba : La France joue son rang de puissance et le Mali son existence dans cette expédition du Mali, premier engagement militaire direct français, en solitaire, sur un théâtre d'opération depuis la fin de la guerre d'Algérie en 1962. En première ligne dans la guerre de prédation économique du versant sud de la Méditerranée – la Libye et la Syrie, sans endettement extérieur, disposent de réserves énergétiques –, la France se retrouve de plein fouet sur la ligne de front, en confrontation directe avec ses frères d'armes de Libye et de Syrie, qu'elle cherche à terrasser. Qu'il est douloureux le venin inoculé par la morsure d'un serpent nourri en son sein. L'expédition punitive du Mali de janvier 2013 se présente dans une configuration stratégique sensiblement différente des précédentes séquences (Suez, Bizerte, Kolwezi). Au Mali, face à des hordes furtives, la France est sous perfusion technologique américaine, sous transfusion matérielle et humaine européenne et africaine (2 000 Tchadiens, 500 Nigérians), sous injection financière arabe. Serval traduit un effondrement de la capacité de projection de la puissance française. Et cela, quelle que soit l'issue des combats. Un échec de la France poserait la question de la légitimité de sa présence au sein du Conseil de sécurité en sa qualité de membre permanent doté d'un droit de veto. Un statut octroyé en dépit de sa collaboration avec l'Allemagne nazie sous Vichy, non pas tant pour sa contribution à l'effort de guerre allié, mais en raison de sa possession à l'époque d'un consistant empire colonial. Dissipé depuis, l'empire est désormais réduit à sa honteuse portion congrue de la Françafrique. Un éventuel échec réduirait le rôle de la France à celui d'un satrape régional. La guerre du Mali est la conséquence directe de la guerre de Libye. Nicolas Sarkozy et son compère Bernard-Henry Lévy doivent rendre compte de ce gâchis humanitaire, en comparution immédiate. De même qu'Alain Juppé et Laurent Fabius, les deux super-capés de droite et de gauche, dont l'activisme en Libye et en Syrie auprès des frères d'armes des djihadistes d'Ansar Dine s'explique par leur «complexe de la pénombre». Une pathologie qui se traduit par une volonté de compenser leur éclipse relative de la scène publique du fait de leur condamnation par la justice de leur pays, le néo-atlantiste gaulliste pour avoir «trahi la confiance du peuple souverain» dans l'affaire dite des emplois fictifs et le néoconservateur de gauche dans l'affaire du «scandale du sang contaminé». L'intervention précipitée de la France au Mali vise à créer de nouvelles conditions face à la nouvelle administration Obama dont les postes clés, le Département d'Etat (John Kerry) et la Défense (Chuck Hagel), ont été confiés à des hommes de dialogue, contrairement à Hillary Clinton. La réunion du groupement de l'opposition syrienne atlantiste le 28 janvier à Paris, le jour même où l'opposition démocratique syrienne se réunissait à Genève, relève de cette même politique du fait accompli en ce qu'elle est destinée à barrer la voie à toutes les initiatives diplomatiques qui se situeraient hors du champ français. Le télescopage de la réunion de l'opposition offshore syrienne avec celle du colloque de Genève à l'initiative de l'Institut scandinave des droits de l'Homme constitue, en tout état de cause, une mauvaise manière faite à la démocratie en ce que la France apporte la démonstration qu'elle ne tolère que les opinions conformes à ses vues. Sous le rationalisme cartésien, couve dans ce grand corps malade une distorsion mentale. Combattre la succession au sein des républiques arabes et propulser l'héritier d'un autocrate au Gabon (Ali Bongo) en truquant les élections ou tendre la sébile aux Arabes et faire le matamore à propos de leur Mandela, le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, le doyen des prisonniers politiques en France, au prétexte d'une matrimonialité seconde du responsable de l'ordre public, relève d'un dérèglement moral en ce qu'elle signe la confusion de la sphère publique et privée dans la gestion des affaires publiques. L'exemple le plus patent en est Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur et des Cultes se considère désormais «éternellement lié» depuis son mariage en seconde noces avec une musicienne française de confession juive, non avec la France dont il est le citoyen, mais à Israël, non le pays, mais le lieu de référence religieuse de son épouse, indice pathétique du dévoiement de la pensée. François Hollande, Nicolas Sarkozy et Manuel Valls. Que pensez-vous justement de la politique de François Hollande par rapport à celle de Nicholas Sarkozy, n'y-a-t-il pas là une certaine continuité ? Le comportement de Nicolas Sarkozy relevait de l'ordre primaire obsessionnel et compulsif. François Hollande a l'apparence de la bonne courtoisie. Une différence à la marge. Sur la forme, non sur le fond en ce que l'alternance a substitué un néo-conservatisme de droite par un néo-conservatisme socialiste. Un néo-conservatisme hard en un néo-conservatisme soft. Le cas le plus flagrant est le cas Manuel Valls. Nous y revenons en ce qu'il est le cas symptomatique de l'équipe socialiste. Ministre de l'Intérieur et des Cultes, il est en charge de l'ordre public et de la concorde nationale. Les aléas de sa vie affective ne doivent pas déterminer sa vie publique. Un bon ministre de l'Intérieur est celui qui est invariablement lié, de manière éternelle, aux intérêts fondamentaux de son propre pays. Une action en suspicion légitime devrait être exercée à son encontre en ce qu'il ne se comporte pas en arbitre soucieux de privilégier les intérêts supérieurs de la nation française. Entre Nicolas Sarkozy et l'ancien maire d'Evry, qui projetait de transplanter des White au sein de sa population Blakos, la différence est inexistante. Valls est un néo-conservateur rentré. A la manière d'un acte manqué. Avec l'échec de l'Occident dans sa lutte contre la piraterie somalienne, d'une part, quel pronostic pourrait-on avancer sur l'intervention française au Mali ? Et d'autre part, avec cet engagement de la France au Mali, ne pensez-vous pas que cela va mettre en péril les intérêts français partout dans le monde ? L'opération de Somalie est un ratage monumental, d'autant plus incompréhensible et injustifié qu'une armada de 37 bateaux de guerre occidentaux opèrent dans le Golfe d'Aden pour lutter contre la piraterie maritime aux larges des côtes de Somalie. Ce grave échec a d'ailleurs stimulé les contestataires à l'ordre français en Afrique et accentué les risques. Quelles conséquences sur le plan interne français? Le Mali va mettre en veilleuse les grands problèmes lancinants de la société française. Reléguer au second plan les questions sociétales telles la réforme du statut du mariage, le problème de la cohésion sociale tel le vote des étrangers, les douloureux problèmes de niveau de vie tels l'usure du pouvoir d'achat, la hausse du chômage, l'accroissement de la misère et de la précarité ainsi que le délitement de la société et l'augmentation de l'insécurité, enfin, dernier et non le moindre, le vieillissement de la démocratie française. En quarante ans, la France a perdu, du fait de la concurrence internationale et de l'inadéquation de sa formation professionnelle, près de neuf cents métiers et trois millions d'emplois. Tant sur le plan interne qu'international, elle est atteinte d'un malaise vagal stratégique. Le Mali a transformé François Hollande décrié auparavant pour sa mollesse en chef de guerre, lui conférant une stature de chef de guerre à l'effet de le remonter dans les sondages. En ces heures douloureuses, il est à espérer que le septentrion malien ne soit pour le général Flanby ce que la Cyrénaïque fut pour le maréchal Erwin Rommel Ne pensez-vous pas que la Mali paye aujourd'hui le prix fort de sa déliquescence ? S'il en est ainsi, que devrait-il faire pour redresser sa situation ? Le Mali doit rendre justice à son histoire, en faisant, sans retard, sans ménagement, le procès de l'institution militaire qui, en un demi-siècle d'indépendance, a sinistré le pays en phase de délitement du fait de sa déroute militaire et sa banqueroute économique. De la déliquescence de l'Etat à la régression nationale : jamais un pays n'aura connu pareille décélération. Du fait d'une mafia politico-militaire. En toute impunité. En cinquante ans d'indépendance, le Mali n'aura connu qu'un seul mandat de bonne gouvernance, celui du premier président du Mali indépendant, Modibo Keita (1960-1968). Son renversement par un coup d'Etat d'un lieutenant fantasque, Moussa Traoré, va inaugurer une ère de plus de quarante années de mensonges et de corruption, dont le Mali ne connaîtra l'épilogue tragique qu'avec le régime calamiteux d'Amadou Toumani Touré (ATT) et le coup d'Etat pathétique du capitaine Ahmadou Haya Sanogo. Cinq officiers supérieurs, les fameux planqués de la République, sont particulièrement visés par ce propos : - Le dictateur Moussa Traoré, parricide du symbole de l'indépendance malienne, deux fois condamné à mort, puis gracié, vivant désormais une retraite pieuse mais très confortable aux frais de l'Etat, à Bamako, narguant de sa présence aux cérémonies les proches de ses victimes. -Le velléitaire cumulard Ahmad Toumani Touré, le planqué de Dakar, planqué avec son magot dans un silence tonitruant. - Le putschiste Ahmad Haya Sanogo, planqué à l'ombre de ses 60 Humvee (High mobility multipurpose wheeled vehicle), affectés à sa protection, qui doivent être impérativement réaffectés au champ de bataille et non plus servir à sa parade, de même que les 600 millions de francs maliens ponctionnés mensuellement sur le budget malien pour sa dépense personnelle, reversés au budget de guerre. Enfin, les deux planqués de la déroute militaire, les deux grands vaincus de la bataille de 2012, le colonel Gamou, responsable de la base de Kidal
jusqu'à sa chute en février 2012, réfugié au Niger avec cinq cents soldats ainsi que le colonel Maydoun, son alter ego de la base Gao. Décréter la mobilisation générale, rétablir le service militaire obligatoire. Mener sa propre guerre de libération nationale, à l'exemple de son voisin et ami l'Algérie, qui a vaincu le colonialisme avant de vaincre le terrorisme. En un mot se débarrasser de sa mentalité d'assisté... Tel doit être le mot d'ordre du Mali pour reconquérir sa dignité avant sa souveraineté. Comment voyez-vous la position de l'Algérie par rapport à tout ce remue-ménage politico-militaire qui se déroule à ses frontières ? Qui tient l'Afrique tient l'Europe, assurait Karl Marx. L'Algérie occupe une position centrale au Sahara. Frontalière de sept pays (Maroc, Tunisie, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et RASD) elle se doit de demeurer au centre du jeu d'autant plus impérieusement que l'Algérie est chez elle au Sahara et dispose d'une frontière commune de 1 300 km avec le Mali soit infiniment plus que la totalité du métrage de la France avec ses pays limitrophes (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Suisse). La France au Mali est davantage préoccupée par les gisements d'uranium du Niger que pour la souveraineté nationale du Mali. La géostratégie des minerais, de même que la drogue, a horreur du vide. François Hollande au Mali roule pour Areva et tant pis si l'intégrité du Mali devrait éventuellement en pâtir. Il s'en accommodera pour peu que la tutelle targuie en gestation dans le nord malien accepte de jouer le jeu. Pour preuve, François Hollande n'a pas manifesté le même zèle pour voler au secours de François Bozizé en ce que les intérêts stratégiques français n'étaient pas menacés en République centre-africaine. Mais le Mali revêt une autre dimension transarabe. Il est à coupler avec la Syrie. Ces deux pays constituant les deux points de fixation de la Russie et de l'Algérie dans la bataille de l'énergie que se livrent en sourdine le camp atlantiste et leurs fournisseurs de gaz. Alliées de la Syrie, la Russie et l'Algérie sont de surcroît les deux principaux ravitailleurs en gaz de l'Europe occidentale, laquelle veut réduire sa dépendance de ces deux pays situés hors de la sphère atlantiste. La guerre de Syrie s'explique dans ce contexte et vise un triple objectif : - Désarticuler le maillon intermédiaire de l'axe de la contestation à l'hégémonie israélo-américaine dans la zone, constitué de l'Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais. - Affaiblir économiquement l'Iran, sous embargo depuis trente ans, et la Russie. - Fixer la Syrie et la Russie sur cet abcès de fixation le temps de procéder au déroutement du trafic gazier du Détroit d'Ormuz vers la Méditerranée orientale avec des terminaux en Syrie et en Turquie. Pour les initiés, c'est la fameuse bataille du projet transeuropéen Nabucco contre le projet russe North and South Stream. L'écharde nord-malienne s'explique dans ce contexte. L'Algérie, ultime survivant de l'ancien «front du refus arabe», flanquée de surcroît désormais de deux régimes néo-islamistes, la Libye et la Tunisie, est ainsi rivée au sol par le dossier du séparatisme du nord du Mali. Le Mali, toutefois, ne sera pas une promenade de santé. Les sables mouvants sont insondables et les voies des pistes caravanières sont impénétrables. Serval est le prolongement sur le théâtre africain de la grande géodéstabilisation globale de la sphère arabe, du Sahara... du Nord-Mali, au Sahara algérien, à la Libye, à la Syrie. L'assaut d'In Anemas relève de ce schéma visant à entraîner l'Algérie dans les sables mouvants du désert saharien. Quels seraient, d'après vous, les atouts de l'Algérie dans ce nouvel échiquier ? L'Algérie a une expertise reconnue dans le domaine de la guérilla acquise durant sa guerre de Libération nationale, doublée d'une expertise dans la lutte contre le terrorisme acquise durant la décennie noire 1990-2000), mais aussi et surtout, mais cela les initiés en conviennent, sous la houlette soviétique lors de la guerre d'Afghanistan (1980-1990). De ce fait, l'Algérie n'est redevable à aucun état occidental du moindre soutien logistique ou financier dans sa guerre contre le terrorisme. Elle a donc les coudées franches. Mais cette guerre risque d'être longue et coûteuse, la génération de la guerre d'indépendance au pouvoir depuis cinquante ans arrive, à plus ou moins brève échéance, au terme de son mandat. Il importe que la relève soit assurée et la transition maîtrisée. C'est là une des failles du système, qu'elle doit remédier sans retard. Avec 250 milliards de dollars de réserve, l'Algérie est le deuxième pays arabe par l'importance de ses devises, derrière l'Arabie Saoudite. Elle ne saurait se comporter en «état rentier» se contentant de son statut de «pays émergent», qui n'est rien d'autres qu'un strapontin, autrement dit «un piège à cons». Par fidélité à son histoire, l'Algérie, le pays le moins dépendant du monde arabe sur le plan international, se doit de monter au créneau par une meilleure répartition de ses richesses, la relance de son agriculture, le développement de son infrastructure, la dynamisation de sa bureaucratie, en même temps que la démocratisation de son espace public, en impulsant une citoyenneté active à sa population, particulièrement sa jeunesse trépidante, en développant un esprit critique de sa presse, pour rejoindre le BRICS (Brésil, Russie, Afrique du sud, Inde), nouveau moteur de la diplomatie multilatérale. Au BRICS en tant que représentante des pays arabes et musulmans, pour y développer une coopération sud-sud, en substitution à une coopération verticale de subordination et de prédation des économies nationales des pays arabes. En un mot, établir un rapport de qualité entre les deux sphères de la Méditerranée et entre les deux hémisphères de la planète. Dans cette nouvelle approche de la lutte antiterroriste prônée par l'Occident, quel devenir d'après-vous de l'islamisme politique ? La guerre décennale contre le terrorisme (2001-2011) a laissé le monde occidental exsangue sur le plan économique avec la crise bancaire américaine, (une perte de capitalisation bancaire de l'ordre de 25 000 milliards de dollars), la crise systémique de l'endettement européen (les guerres d'Irak et d'Afghanistan, d'un coût global de 3 000 milliards de dollars). De quoi effacer les dettes publiques de l'ensemble des pays de la planète, de financer un gigantesque plan de grands projets à l'effet d'éradiquer les pandémies, la pauvreté, l'analphabétisme, la malnutrition dans le monde, d'offrir une retraite décente à ses occupants, avec, cerise sur le gâteau, la réhabilitation de la Palestine, victime des turpitudes occidentales. Il était possible aux pays arabes de faire une offre gagnant-gagnant au monde occidental : renflouer son économie par injection massive de pétrodollars en contrepartie du règlement de leur question centrale : la Palestine La configuration se prêtait d'autant plus que pour la première fois dans l'histoire moderne arabe, les islamistes étaient parvenus au pouvoir dans la quasi-totalité des pays arabes, du golfe pétromonarchique wahhabite rétrograde, aux gouvernements néo-islamistes des rives de la Méditerranée (Egypte, Libye, Tunisie). Mais en accordant la priorité à la destruction de pays arabes, sous couvert de lutte pour la démocratie, plutôt qu'à la libération de la Palestine, les pétromonarchies, les régimes les plus rétrogrades au monde, se sont révélées les commanditaires de leur propre mercenariat en vue de leur auto-asservissement alors que le néoislamisme pro-américain est, lui, apparu comme le gestionnaire de l'ordre rentier pétromonarchique, ainsi qu'en témoigne le règlement de la dernière offensive israélienne de Ghaza Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), le monde arabe est passé par trois phases de transformation révolutionnaire, trois phases de lutte : - Lutte contre le colonialisme ou l'occupation étrangère, avec l'indépendance de la quasi-totalité des vingt pays membres de la ligue arabe du Machreq et du Maghreb - Lutte contre la dictature interne ou l'occupation interne avec la chute de Zine El-Abiddine Ben Ali (Tunisie), Hosni Moubarak (Egypte), Mouammar Kadhafi (Libye) et l'élimination des Premiers ministres d'Irak (Noury Saïd) et de Jordanie (Wasfi Tall) et du président égyptien Anouar Al-Sadate notamment. Lutte enfin dans la phase finale contre les trafiquants de la religion, les nouveaux marchands de temple de l'ère contemporaine, tant il est vrai que l'islam du XXIe siècle se doit être une religion d'avenir et que l'adhésion à une foi ne dispense de disposer d'une solide morale.


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