Plus explicite encore, dans son témoignage, l'invité de vendredi dernier sur le plateau de Nessma TV, Zied El-Heni, journaliste et membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a fait de graves déclarations à propos de ce qui se passe au sein du ministère de l'Intérieur. «Alors que j'étais à l'enterrement de Chokri Belaïd, un agent de police m'a abordé et m'a conseillé de suivre la piste du ministère de l'Intérieur dans l'assassinat du défunt leader. Il m'a aussi demandé d'insister auprès du procureur de la République d'enquêter dans cette direction», a-t-il indiqué. Divulguant texto les propos de l'agent : «Voilà ce que l'agent m'a dit : Mehrez Zouari, directeur des services spéciaux au ministère de l'Intérieur, a été nommé par le député d'Ennahda Habib Ellouze. Directement lié au parti Ennahda, il a sous sa direction 20 jeunes qui ont été recrutés en dehors du cadre réglementaire du ministère de l'Intérieur. Ils n'ont pas de numéro d'immatriculation comme le reste des agents. On les emmène tous les jours à bord d'un minibus pour s'entraîner dans les salles des arts martiaux mais aussi au tir. Nous ne savons rien de leur mission et personne n'ose les approcher. Mohamed Chammam, qui appartenait à l'appareil secret d'Ennahda dans les années 1980-1990 et qui s'est enfui en Algérie où il a vécu un temps dans les montagnes, se trouve aujourd'hui au ministère de l'Intérieur. Il faut ajouter à cela les révélations sur l'homme d'affaires Fathi Dammak impliqué dans un réseau de trafic d'armes révélé par Nawaat». El-Heni demande au procureur de la République d'ouvrir immédiatement une enquête pour vérifier ces allégations. «S'il ne le fait pas, il assumera ses responsabilités», a-t-il averti. Dans son droit de réponse, Khaled Tarrouche, chargé de la communication au ministère de l'Intérieur, a fait un démenti en direct et annoncé que le ministère va porter plainte contre les personnes qui font des déclarations publiques sur les services sécuritaires à travers les médias. «Je vous défie, car vous n'allez pas le faire», a répliqué Zied El-Heni à Tarrouche. Enfin, pour mieux situer la mouvance Ghannouchi, il faut également rappeler que ce dernier s'est nourri de la doctrine des Frères musulmans en fréquentant ses «Frères» en Egypte et au Soudan où il a obtenu la nationalité et où on l'a marié avec une Soudanaise ! Doctrine que Ghannouchi a assimilée sans trop de difficulté, puisque lui-même est issu d'une famille très proche du wahhabisme, adepte du kharijisme ! D'où d'ailleurs son vrai nom Farid El-Kheriji, transformé en Rached Ghannouchi suite à une sombre affaire de justice. Donc, quand Ghannouchi dit que les salafistes qui terrorisent les Tunisiens sont ses enfants, il dit vrai ! Puisqu'ils ne diffèrent en rien de son parti dont ils sont le bras armé, laissant le rôle à ses hommes nahdaouis en «cravate» de «vendre» aux Tunisiens et à l'Occident un islamisme «modéré». (Suite et fin)