La direction du mouvement islamiste palestinien, réunie depuis le week-end au Caire, a reconduit à sa tête le chef en exil, au terme d'un long et complexe processus électoral, tenu secret en raison de l'occupation israélienne et de la structure partiellement clandestine du Hamas. Populaire et charismatique, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a été reconduit sans surprise lundi au Caire à la tête du mouvement islamiste palestinien. Khaled Mechaal était le grand favori pour se succéder à lui-même. Les instances dirigeantes du Hamas – acronyme arabe de «mouvement de résistance islamique – pour la bande de Gaza, la Cisjordanie et la branche du mouvement en exil avaient décidé de renouveler son mandat pour quatre ans. Selon des sources internes, Khaled Mechaal doit être assisté de deux adjoints : le Premier ministre du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, et le numéro deux du mouvement, Moussa Abou Marzouk. Le premier sera chargé du Hamas dit de «l'intérieur», installé à Gaza, territoire que le mouvement islamiste contrôle depuis 2007, et le second de la branche en exil. La direction du Hamas, réunie depuis le week-end au Caire, a également procédé à la désignation de son comité exécutif, émanation du bureau politique et instance dirigeante de l'organisation. L'autre favori pour la succession était l'actuel adjoint de Khaled Mechaal, Moussa Abou Marzouk, installé au Caire. Ce long et complexe processus électoral, tenu secret en raison de l'occupation israélienne et de la structure partiellement clandestine du Hamas, avait commencé il y a plusieurs mois déjà. A la tête du Hamas depuis 2004, Khamed Mechaal, 56 ans, avait fait part l'an dernier de son intention de passer la main, mais le mouvement islamiste a préféré lui demander de rester en place dans une période de profonds changements régionaux.