L'heure est actuellement à la clôture des comptes sociaux d'une année de gestion auxquels l'ensemble des entreprises s'activent au moment où elles traversent une crise de gestion et de management dans un contexte qui soulève de nombreuses critiques et controverses au centre de toutes les préoccupations socio-économique de l'Etat. Aujourd'hui, chacun fait sa propre opinion sur le rôle et la place de la fonction comptable, effectivement les dirigeants ou les gestionnaires ont eu toujours cette tendance à confondre la comptabilité avec la fonction de caisse, voire la ressentir comme étant une contrainte bureaucratique. En effet, si la comptabilité était développée dans nos entreprises, le problème de rentabilité des capitaux et de maîtrise de la gestion ne se poserait pas aujourd'hui. Dans ce contexte mieux managé qu'une entreprise, c'est améliorer et développer l'outil comptable aux normes internationales dites IAS/IFRS qui dominent aujourd'hui, le monde occidental et anglo-saxon. Effectivement, il est prouvé que la puissance économique d'une entreprise dépend plus de la manière dont elle gère ses actifs que de l'importance de ceux-ci. Ceci appelle l'attention des comptables algériens qui ne doivent plus se contenter uniquement de la tenue d'une comptabilité usuelle, mais doivent agir au mieux de leurs capacités d'expertise et professionnelle pour une approche économique qui plaide pour une comptabilité créative et d'une mission d'intérêt public notamment d'utiliser toutes les marges de l'entreprise dont elle dispose pour permettre de prendre des décisions stratégiques en fonction des paramètres économiques pour la vérité des bilans. Cette question revêt une importance fondamentale qui est devenue prééminente dans le management et dans la qualité de la gestion et la transparence des entreprises et par conséquent, elle constitue un bon indicateur de la pratique économique et financière, face à un contexte mondial ouvert où on ne peut gérer aujourd'hui, une entreprise si on ne sait pas comment fonctionner une économie mondiale. Ainsi dans l'économie algérienne où le niveau professionnel et le management restant négatifs, l'heure serait à l'urgence d'une nouvelle culture comptable révolutionnaire qui se place à l'échelle micro-économique pour s'assurer d'une part, d'une plus grande maîtrise des capitaux et d'un contrôle rigoureux de ceux-ci afin de garantir la pérennité et la stabilité de l'entreprise. D'autre part, au renforcement de la prévention et de lutte anticorruption notamment, les règles de l'hygiène comptable à instaurer dans le fonctionnement et la gestion à l'effet de prévenir entre autres le virus de la corruption, décrypter ou détecter toutes formes de détournements, de fraudes, de malversations... L'ensemble s'inscrivant à suivre le bon fonctionnement de la mécanique comptable étroitement lié à la cohérence et la transparence entre comptabilité, gestion et contrôle. C'est ainsi laisser très peu de place à l'improvisation ou l'à peu-prés. Une telle approche permet d'améliorer la structure du bilan comptable des entreprises algériennes avec les évolutions des marchés et l'amélioration de l'organisation en place notamment de revoir profondément les procédures, les fonctions et les systèmes de gestion à l'effet, d'assurer la régularité, la sincérité et la transparence des comptes financiers de nos entreprises et de fonctionner, selon les normes comptables internationales dans un environnement économique mondial en interface. En effet, la comptabilité en Algérie reste un domaine encore en retard par rapport aux pays à économie de marché car elle est loin d'être efficiente et adaptée à la réalité des marchés, d'ouverture et insuffisamment cernée au niveau managérial et sécurité juridique commerciale pour les marchés, les actionnaires et les investisseurs. Il sera ainsi question d'un nouvel ordre comptable en Algérie à partir duquel, les entreprises algériennes devront entrer dans l'émergence dans un processus de mise en place de bonne pratique de gestion favorisant les normes comptables internationales pour réussir leur ouverture économique et par conséquent accroître les performances économiques et financières. Il n'empêche que de nombreuses questions restent posées lorsque l'on sait que notre pays est en train de concrétiser des partenariats entre les sociétés étrangères et les entreprises algériennes dans le cadre de l'application de la règle 51%-49% de la participation au capital social d'une ou plusieurs entreprises qui correspond à un droit majoritaire aux entreprises algériennes et le management revenant au partenaire étranger. Un choix déterminant pour la vérité des bilans qui représente la radioscopie des entreprises algériennes. Un sujet qui mérite d'être abordé lorsque l'on sait que le bilan comptable est encore perçu chez nous comme un document qui ne concerne que l'administration fiscale. L'objectif attendu dans cette vision des réalités économiques à retenir dans notre présente contribution, c'est celui d'assurer à la comptabilité, sa cohérence et sa clarté et par conséquent, instaurer la culture comptable à mieux orienter les stratégies et ses effets sur la visibilité de la gestion financière et l'organisation pour optimiser la bonne gestion des actifs et le management de l'entreprise algérienne dans la mesure où l'économie se mondialise dont le comptable algérien est l'acteur principal pour se constituer comme force de propositions. En effet, dans une économie de marché, le comptable est le numéro deux après le chef d'entreprise en mettant en œuvre une politique financière à sa base une comptabilité créative notamment de conception d'ingénierie financière et d'économie. Cela suppose de prendre aussi en considération les réalités et les exigences du droit commercial international dont l'arbitrage économique international en cas de litiges commerciaux devant les tribunaux internationaux qui implique le renforcement de l'outil comptable. Son apport sera précieux pour la bonne gestion de nos entreprises, répond à la problématique qui est tout indiquée aujourd'hui notamment, la comptabilité et ses effets sur la gestion, le contrôle et la décision aussi bien au niveau de l'entreprise qu'au niveau macro-économique pour la viabilité économique et la transparence pour améliorer le climat des affaires et pour rendre crédible l'information économique et financière, la gestion, la prise de décision, l'usage et le contrôle des ressources, la traçabilité et la visibilité des flux des capitaux entre l'Algérie et le reste du monde et enfin, à deux questions fondamentales d'où vient l'argent ? Où va l'argent ? Cette approche, elle œuvre à appréhender l'intégration de la comptabilité dans l'économie dans le contexte mondial et l'amélioration du système d'information pour développer les capacités d'anticipation de nos entreprises pour une meilleure gestion et contrôle des entreprises. Effectivement, autant on découvre la comptabilité, on découvre la gestion, l'économie et le management de l'entreprise, à donner une dimension internationale à notre comptabilité et va permettre également aux entreprises algériennes de faire le point de leur situation économique et financière par rapport aux entreprises des pays développés et ce, pour ne pas demeurer à l'écart du monde de l'entreprise et de la globalisation de l'économie et de la finance au niveau mondial, car il y va de la crédibilité de nos entreprises... D'où nos entreprises sont contraintes de tenir une comptabilité financière de qualité, d'harmonisation et de normalisation de dimension internationale car il y va de la crédibilité de nos entreprises. Cela doit être une priorité de l'économie algérienne à l'heure de la gouvernance notamment les dirigeants économiques sont appelés à agir vite et énergiquement pour la mise en place d'une vraie politique financière et comptable adaptée aux règles et mécanismes de l'économie de marché pour pouvoir mieux répondre aux besoins nouveaux dans les affaires économiques modernes et s'armer à l'approche des nouvelles exigences nous liant à l'OMC et l'UE notamment dans le souci de s'insérer dans la division du travail à l'échelle internationale et par conséquent, développer une comptabilité nationale devant fonctionner harmonieusement en interface avec les comptabilités internationales qui ouvrent la voie sur les choix et les optons pour l'exercice d'un management moderne des entreprises algériennes, au sens de l'initiative économique et du droit des affaires pour ne pas demeurer à l'écart du monde de l'entreprise et cette globalisation en mutation constante au niveau mondial. (A suivre)