Après les milliers de combattants tunisiens envoyés en pâture en Syrie, place aux jeunes filles tunisiennes de rejoindre la guérilla islamiste dans ce pays. Ainsi, plusieurs jeunes filles tunisiennes ont rejoint ces derniers mois la Syrie, répondant à une «fatwa» les incitants à offrir leurs corps aux groupes armés au nom du «djihad». Depuis le début dudit «Printemps arabe» des milliers de jeunes ont été endoctrinées par les nombreuses «fatwas» avant qu'ils ne soient envoyés se faire massacrer au nom du «djihad». Comme si ces crimes au nom de la religion n'ont pas suffit, voilà que la prostitution et le viol redeviennent également du «djihad» et sont légalisés par des «fatwa». Ainsi, le phénomène du «djihad du nikah», s'est intensifié ces dernières années où des femmes s'offrent aux rebelles surnommées des «djihadistes». Il s'agit pour elles de contribuer au «djihad» dans l'espoir de voir les portes du paradis s'ouvrir devant elles. A ce propos, Othman Battikh, le mufti de la République tunisienne, a déclaré au cours d'une conférence de presse, tenue vendredi au Palais du gouvernement que 13 femmes tunisiennes sont parties en Syrie pour offrir leurs corps aux groupes armés. Selon le mufti, le «djihad du nikah» est étranger aux mœurs tunisiennes. Dans ce contexte, il a lancé un appel aux Tunisiennes de ne pas suivre ces fausses fatwas. Le cheikh Othman Battikh veut lutter contre les fatwas radicales en contradiction avec l'islam. Le Grand mufti de Tunisie a fait part de son indignation contre ces fatwas. «Les fatwas anarchiques lancées généralement par des ignorants ou des gens ne connaissant que très peu la loi islamique, sont devenues un danger pour la communauté», a-t-il déclaré. La veille, il avait fait part de ces inquiétudes au Premier ministre, Ali Larayedh, et lui avait demandé de consacrer une nouvelle émission aux fatwas sur la télévision publique pour lutter «contre la propagation du phénomène des fatwas anarchiques». Ce phénomène se serait aggravé à la suite de visites de différents cheikhs venus de l'étranger, a-t-il commenté alors qu'il juge que «le peuple tunisien est un peuple modéré» et que «certaines de ces fatwas sont en totale contradiction et en dehors de notre culture». Une émission télévisée permettrait, selon lui, de contrer ces avis religieux. Le programme qu'il propose devra, quant à lui, être la «référence» des fatwas fiables. Mais, pour beaucoup, le problème est plus complexe que cela et une simple émission ne saurait suffire. Ainsi, invité à réagir à ce sujet, par le site Magharebia, un site d'informations sur le Maghreb, le politologue Noureddine Mbarki fait remarquer que cette idée d'émission intervient «relativement tard au vu de l'importance de la pénétration réalisée notamment par le mouvement salafiste et d'autres, mais aussi du fait des moyens dont disposent ces courants pour promouvoir leurs fatwas». «Je ne crois pas qu'une telle émission pourra contribuer à la réduction de certaines de ces fatwas très éloignées de l'école malikite, parce que ce qui est aujourd'hui essentiel, c'est l'ouverture d'un dialogue réel à propos de l'infiltration du wahhabisme en Tunisie», juge-t-il. Le «cheikh» et par peur de se faire éliminer comme c'était le cas de Chokri Belaid n'a pas osé appeler les choses par leurs noms. Il a déclaré, des «cheikh» de l'étranger, alors que l'ensemble des Tunisiens et des musulmans savent que ces prédicateurs sont venus du Qatar et de l'Arabie Saoudite.