Intervention - «Une époque est proche, où il ne restera de l'islam que son nom, et il ne restera du Coran que son écriture. Leurs mosquées sont hautes et pourtant elles seront vides de guidance. Leurs savants seront les pires qui existeront sous la voûte céleste. D'eux partiront les séditions et contre eux elles se retourneront.» (Prophète Mohamed PSL). C'est sur ce Hadith prémonitoire qu'a voulu s'appuyer Cheikh Imran Nazar Hossein, pour nous renseigner sur l'époque actuelle, notamment sur cette époque trouble que vivent les sociétés musulmanes. Cheikh Imran, un des plus grands savants musulmans, prenant le contrepied de celui que certains qualifient de mufti officiel de l'Otan, le multimillionnaire, Youssef Al Karadhaoui, vient de dénoncer, preuves à l'appui, les dérives djihadistes en Syrie et l'inanité de ce concept utilisé à tort et à travers par ce qu'il qualifie d'«apprentis djihadistes» qui combattent en Syrie. «Face à la recrudescence du nombre de musulmans se rendant en Syrie afin de participer à ce qu'ils pensent être un djihad dans la voie de notre Seigneur Allah et de Son Noble Messager Mohammed (PSL), Cheikh Imran Nazar Hossein accompagné dans sa lutte par Cheikh Salahudine Ibrahim (imam de la mosquée El Aqsa), ainsi que par l'ensemble de leurs étudiants à travers le monde, ont jugé qu'il était urgent de dénoncer avec force et sans détours, l'imposture que représente le conflit en Syrie. Ils dénoncent en outre, l'illégitimité de ce djihad», peut-on lire en préface de la vidéo de cette conférence. Ainsi, cheikh Imrane, dont les positions ont toujours appelé à la retenue, dénonce encore une fois les revendications de certains «savants» du monde musulman appelant au djihad. À l'image de celui dont le cachet à El-Djazaïra se chiffre à plusieurs milliers de dollars par apparition, El-Karadhaoui, auteur de plusieurs fatwas appelant au meurtre du Libyen Kadhafi hier et du Syrien Bachar El Assad aujourd'hui. Ces fatwas sont jugées par le Cheikh Imran comme «non seulement infondées, mais contribuant au renforcement de la déstabilisation globale du Moyen-Orient».