Six roquettes tirées de Syrie se sont abattues, hier, dans l'est du Liban voisin, sans faire de victime, a déclaré une source de sécurité. Six roquettes se sont écrasées dans le secteur entre Saraain al-Fawqa et Saraain al-Tahta près de l'aéroport de Rayaq, dans la région de la Békaa, a indiqué cette source. Elles ont été tirées depuis le territoire syrien et il n'y a pas eu de victime, a ajouté cette source qui avait fait état auparavant de quatre roquettes. Des roquettes tirées depuis la Syrie s'abattent régulièrement en territoire libanais, visant soit des zones sunnites, une communauté qui soutient en majorité les rebelles syriens, soit les fiefs du mouvement chiite Hezbollah, allié du régime de Bachar al-Assad. La semaine dernière, une femme a été tuée lorsque trois obus de mortier tirés depuis la Syrie sont tombés près de la ville de Hermel, un bastion du Hezbollah. Si officiellement le Liban affiche une position de neutralité sur le conflit qui fait rage chez son voisin, il est cependant profondément divisé entre pro et anti-Assad. Des affrontements meurtriers ont notamment lieu régulièrement à Tripoli, la grande ville du nord, entre partisans des deux camps.
Les USA somment le Liban de réprimer le financement du Hezbollah Les autorités libanaises doivent déployer des efforts plus actifs pour couper court au financement du mouvement chiite Hezbollah, a déclaré, hier, devant les journalistes un porte-parole du département d'Etat américain. "Nous avons laissé clairement entendre que si le Liban n'était pas à même d'appliquer, comme il se doit, les standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, il risquerait de perdre l'accès au système international des finances", a averti le représentant de la diplomatie américaine. Et d'ajouter que la milice chiite libanaise du Hezbollah, engagée aux côtés des forces régulières du président syrien Bachar el-Assad, avait intensifié ses activités terroristes, tout en tirant dans le conflit en Syrie des commandos irakiens. Quoi qu'il en soit, le diplomate n'a pas pu préciser combien de combattants du Hezbollah étaient déployés aux côtés des forces gouvernementales en Syrie.
Pas de décision US pour le moment sur une présence de l'Iran à Genève Les Etats-Unis n'ont pas encore pris de décision sur une présence de l'Iran à la conférence internationale sur la Syrie, initiée par Moscou et Washington, a annoncé aux journalistes une porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki. "Les Etats-Unis n'ont pas encore de décision sur cette question et comptent en discuter avec la Russie à l'ONU", a déclaré Mme Psaki sans confirmer toutefois les publications selon lesquelles le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait approuvé la participation de l'Iran à Genève 2. Et de rappeler que, selon Washington, le rôle de l'Iran en Syrie n'était pas constructif, Washington étant préoccupé par le soutien militaire de Téhéran à Damas. Tout au long des années, les Etats-Unis ont accusé l'Iran et le mouvement chiite Hezbollah, lié avec Téhéran, de soutenir le président syrien Bachar el-Assad, dont le départ est réclamé par Washington. Selon Moscou, l'Iran doit être convié à la conférence destinée à trouver une solution politique au conflit en Syrie, "Téhéran pouvant jouer le même rôle que les autres acteurs agissant directement et soutenant politiquement d'une manière ou d'une autre l'une ou l'autre partie syrienne". Quoi qu'il en soit, Mme Psaki n'a pas exclu totalement une présence de l'Iran à la conférence.
Washington et Berlin coopéreront avec Moscou Les Etats-Unis et l'Allemagne coopéreront avec la Russie dans l'espoir de trouver une solution pacifique au problème syrien, a déclaré à Washington le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand Guido Westerwelle. "Nous sommes tous les deux attachés à l'idée de coopérer avec la Russie et d'autres pays en vue de réunir les parties (au conflit syrien-ndlr.) à Genève et appliquer les décisions de Genève-1 qui prévoient la mise en place d'un gouvernement de transition convenant à toutes les parties et ayant toutes les compétences. Les Russes disent soutenir cette idée et nous la soutenons aussi. C'est un point de départ pour trouver une solution pacifique", a indiqué M.Kerry. Le secrétaire d'Etat américain s'est mis d'accord avec les dirigeants russes sur l'organisation d'une conférence de paix consacrée à la Syrie. Reprise de négociations sur les contrats suspendus des armes russes La Russie entend reprendre les négociations avec la Syrie sur les contrats suspendus de livraison d'armes et les mettre à exécution, l'expédition de premiers lots de chasseurs MiG-29M/M2 étant notamment prévue d'ici fin d'année, a rapporté, hier, le journal Kommersant. Selon le quotidien, il s'agit de la réalisation du contrat signé encore en 2007 pour la livraison de 12 avions et suspendu pour des raisons politiques, en attendant la stabilisation de la situation en Syrie déchirée par un conflit sanglant entre régime et opposition. La Russie relance sa coopération militaire et technique avec Damas, suite à la décision de l'Union européenne de ne plus proroger l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne, écrit Kommersant, en référence à une source proche du dossier.