Publiée en ligne sur arXiv.org, la version web de Astrophysical Journal Letters, une nouvelle étude américaine montre que le peroxyde d'hydrogène - une source d'énergie importante pour la vie - est abondant à la surface d'Europe, l'un des satellites naturels de Jupiter. Sixième satellite naturel de Jupiter, Europe est depuis longtemps objet d'un grand intérêt pour les astronomes. En effet, si certains continuent de scruter l'espace en quête de planètes potentiellement habitables, cette lune est considérée comme tout à fait propice pour abriter de la vie, en raison de l'océan qu'elle abrite. Une possibilité qui vient juste d'être renforcée par une nouvelle découverte : Europe montrerait également d'autres éléments nécessaires à la vie. Pour en arriver là, le Dr Kevin Hand, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, et le Dr Mike Brown, du California Institute of Technology ont analysé des données recueillies en 2011 par les instruments du télescope Keck II, installé sur le site de Mauna Kea, à Hawaï. Cette analyse a alors révélé, sur la surface glacée d'Europe, une assez importante concentration de peroxyde d'hydrogène. Selon les résultats publiés, les valeurs sont montées jusqu'à 0,12% de cette molécule par rapport à l'eau constituant la croûte de glace, laquelle recouvre un océan. Or, le peroxyde d'hydrogène, ou eau oxygénée, est un moteur à énergie potentiel que peuvent utiliser les processus biochimiques de la vie. Celui-ci est produit par l'intermédiaire des intenses radiations frappant la surface d'Europe. Mais jusqu'ici, les astronomes ne pensaient pas qu'il était aussi fréquent sur la Lune.