L'ambassadeur de la Turquie au Caire a été convoqué par le ministre égyptien des Affaires étrangères. L'Egypte proteste contre l'ingérence de la Turquie dans les affaires intérieures égyptiennes, ont rapporté plusieurs sources. Le Premier ministre de la Turquie a indiqué que son pays ne reconnaît pas les nouvelles autorités égyptiennes et que Mohamed Morsi est le vrai président d'Egypte, a déclaré Tayeb Erdogan. Selon le Premier ministre turc, l'armée n'a pas à s'ingérer dans la politique égyptienne. Le Premier ministre devait ajouter à ce sujet, je cite «Mon président en Egypte c'est Mohammed Morsi, car il a été élu par le peuple. Considérer les choses autrement serait mépriser le peuple». Afin de mettre la pression sur les autres pays, le ministre des Affaires étrangères de la Turquie a invité au dîner «iftar» plusieurs ambassadeurs des pays du Moyen-Orient. Après le «ftour», Ahmet Davutoglu s'est entretenu avec les ambassadeurs durant plusieurs heures. Si aucune information n'a filtrée à ce sujet, certaines sources ont indiqué que le ministre turc a tenté de convaincre les représentants diplomatiques de ces pays de ne pas reconnaître les nouvelles autorités égyptiennes. Cet état de fait n'a pas été du goût des autorités égyptiennes, accusant Ankara d'ingérence. C'est pour ces raisons que l'ambassadeur turc en poste au Caire a été convoqué par le ministère égyptien pour se faire sermonner. La Turquie a été mise en garde contre des tentatives d'«ingérence» dans les affaires intérieures égyptiennes après avoir été l'un des pays les plus critiques à l'égard de l'intervention de l'armée contre le pouvoir de M. Morsi. M. Davutoglu a déclaré «inacceptable» ce «coup d'Etat», et tous les partis politiques turcs, du parti kémaliste au parti pro-kurde, ont condamné à l'unisson la manœuvre des militaires. Toujours et concernant les ingérences dans les affaires intérieures de l'Egypte, les nouvelles autorités de ce pays envisagent de rompre directement toutes relations avec le Qatar. Les hauts dirigeants de l'armée égyptienne accusent le Qatar d'ingérence et qui, par le biais de la chaîne «Al Jazeera», Doha tente d'inciter à la violence contre les forces armées et voulait déstabiliser l'institution militaire. Depuis l'éviction de Mohamed Morsi, la chaîne du Qatar consacre ses émissions sur cet événement, dénonçant selon ses journalistes un coup d'Etat militaire. Ne s'arrêtant pas là, la chaîne du Qatar ne cesse de donner des fausses informations indiquant que des centaines de cadres et de hauts militaires sont sur le point de déserter pour créer une armée libre comme ce fut le cas pour la Syrie.