L'opération d'abattage des chiens errants n'a pas été lancée depuis belle lurette, car «les munitions font défaut», nous dit-on au service d'hygiène de la municipalité de Relizane. Ce qui a engendré une prolifération inquiétante de ces bêtes qui se déplacent en meutes dans les quartiers, les rues et ruelles de la ville et dans les villages de la municipalité, semant, de ce fait, la terreur parmi les habitants. Ces derniers vivent toujours la peur au ventre. Ils craignent d'attraper des zoonoses, notamment la rage, et la leishmaniose, car ces animaux, qui vivent dans l'insalubrité, sont des vecteurs par excellence de transmission de maladies dangereuses. Le foyer de ces canins est l'oued Mina où ils se multiplient et vivent en toute tranquillité. D'habitude, la campagne d'abattage se fait, apprend-on auprès du même service, avec plus de 100 cartouches tirées par des tireurs recrutés parmi les chasseurs de la région. Même si l'éradication totale de ces animaux est impossible, il n'en demeure pas moins que leur nombre diminue sensiblement. Mais force est de constater que ce problème s'aggrave, surtout avec l'absence d'une campagne de vaccination antirabique des chiens domestiques, ce qui fait que ces derniers sont exposés à la rage, qu'ils pourraient, à leur tour, transmettre à leurs propriétaires. Nos interlocuteurs évoquent la nécessité de la réalisation d'une fourrière canine, à même de lutter contre la prolifération des chiens errants, en procédant à leur chasse, dans un premier temps, et à leur abattage enfin si aucun propriétaire ne se manifeste !