Les prix du pétrole s'envolaient mercredi en cours d'échanges européens, grimpant à leurs plus hauts niveaux en plus de deux ans à New York et six mois à Londres, dopés par la montée des tensions géopolitiques autour de la Syrie. Vers 10h GMT (12h à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 115,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 95 cents par rapport à la clôture de lundi. Le cours du baril de Brent est monté mercredi à 117,34 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin février. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 96 cents, à 109,97 dollars, après avoir atteint 112,24 dollars, son plus haut niveau depuis début mai 2011. Depuis le début de la semaine, les cours du brut ont engrangé plus de 6 dollars à Londres et 3 dollars à New York. «Les Occidentaux préparent une série de frappes aériennes et les marchés réagissent avec une hausse du prix du pétrole», commentait un analyste. La Syrie est un petit producteur de pétrole mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clef pour le brut. Comme le faisait remarquer le même analyste, «la région rassemble les plus gros producteurs et nous savons que la Russie (premier producteur mondial) est opposé à une intervention militaire et l'Iran est le quatrième producteur mondial». Si la situation en Syrie occupait le devant de la scène mercredi, les investisseurs décortiqueront tout de même aussi les chiffres hebdomadaires des réserves de pétrole aux Etats-Unis, établis par le Département américain de l'Energie (DoE). Selon les analystes, les réserves américaines de brut devraient avoir reculé de 300œ000 barils, celles d'essence de 1,1 million de barils, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient s'être étoffées de 600 000 barils.