Des attentes interminables dans les stations des bus et de taxis, des bouchons chaque matin au niveau des principales entrées de la ville, des usagers désorientés, des chauffeurs de taxi qui profitent de la situation pour augmenter les tarifs, d'autres qui imposent la «course», refusant de travailler à la place et exigeant des sommes exorbitantes, telle est la pagaille qui règne dans le domaine du transport urbain à Relizane et dans ses faubourgs. La mise en application des décisions «urgentes» qui ont été prises dernièrement par la commission communale tarde à se faire, affirme un responsable, ce qui fait naître chez les citoyens des soupçons d'échec du programme élaboré, annoncé par les autorités pour désengorger le centre-ville. Pendant ce temps, les citoyens ne cessent de faire entendre leurs plaintes. «Hier, en me rendant au travail, j'ai dû attendre 45 minutes à la station de Lassasse avant d'être contrainte de prendre un taxi et débourser les 100 DA exigés par le chauffeur de taxi pour faire la course !», nous a affirmé hier une citoyenne fonctionnaire dans une administration dont le siège se trouve au centre-ville de Relizane. Un autre groupe d'usagers rencontrés le matin à la station de bus de Bendaoued, nous prenant à témoin, jure que«de Bermadia à la gare routière, le bus a mis 45 minutes à cause de la densité de la circulation, la voie étant totalement bouchée par d'énormes poids lourds qui traversent la ville pour se rendre à la zone industrielle. Pourquoi n'interdit-on pas à ces engins de passer par là durant la journée ?», se sont-ils demandés ces citoyens avec colère.