Les habitants de la nouvelle ville Ali-Mendjeli souffrent d'un énorme manque de transport reliant leur localité à Constantine, sachant que la vingtaine de bus et la quarantaine des taxis dont disposent la ville ne peuvent répondre aux besoins sans cesse croissants d'une population qui dépasse maintenant les 200.000 habitants. C'est donc un calvaire quotidien vécu par les citoyens qui se trouvent obligés d'attendre plusieurs dizaines de minutes et parfois même une heure entière pour prendre le bus. Et beaucoup de bus arrivent déjà pleins. «Avec les embouteillages et les bouchons de la circulation, on perd beaucoup de temps, une heure et parfois deux, pour arriver à Constantine, souvent debout», nous déclare un citoyen. Et, dit-il, ce qui aggrave la situation, c'est la fermeture du pond Sidi Rached, qui a nécessité le transfert de la station actuelle vers celle de Khemisti. Les usagers sont donc obligés de faire un long trajet à pied pour accéder au centre-ville. Un autre habitant signale également «l'état déplorable dans lequel se trouvent plusieurs bus que nous prenons tous les jours». Face au problème de transport par bus qui pénalise les habitants, s'ajoute la rareté des taxis de service au niveau de cette ville. «Pour prendre un taxi, il faut se bagarrer au milieu des bousculades quotidiennes. Mais le plus grand problème pour nous se pose surtout le soir pour rentrer chez soi, car on ne trouve guère de taxi au niveau de la station Rahmani Achour, alors que les bus ont cessé le travail dès 18 heures». Cette non-disponibilité des taxis services et de bus desservant la nouvelle ville permet aux clandestins d'en profiter pleinement car les citoyens n'ont pas d'autre choix que de se rabattre sur ces derniers. De leur côté, les chauffeurs de taxis disent souffrir aussi du désordre au niveau du stationnement. «A chaque fois, on risque la fourrière ou un procès lorsqu'on prend des clients à n'importe quel endroit», déclarent des chauffeurs de taxis. Le transport vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli laisse toujours à désirer et nécessite une prise en charge immédiate, surtout que la nouvelle ville connaît depuis quelque temps une augmentation rapide de la population avec les évacuations des bidonvilles, qui continuent encore, et surtout la présence du pôle universitaire qui draine des milliers d'étudiants, et également la présence de plusieurs autres cités dortoirs qui vont bientôt ouvrir leurs portes.