Mohamed Benmeradi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a fait, mardi dernier, une halte au niveau de la wilaya de Chlef pour une visite d'inspection et de travail. Au niveau de la salle de réunion de la wilaya, le ministre a écouté un exposé sur les services relevant de son secteur, à savoir la Direction de l'emploi, l'Inspection du travail, l'Ansej, la Cnac, Cacobatph, Cnas, Casnos et CNR. La délégation ministérielle s'est rendue au niveau du siège du concessionnaire de la marque japonaise Toyota à Hay Badr pour la remise de contrats de placement à des jeunes bénéficiaires. Le ministre a ensuite procédé la visite du premier salon local des petites entreprises après avoir inspecté la Cnas et l'Onaph. Le ministre a organisé un point de presse à l'issue de sa visite dans la wilaya de Chlef. À une question sur les critiques sur le dispositif, le ministre répond : «Chaque entreprise réalisée dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac mis en place a créé pas moins de quatre postes de travail. Au niveau national, nous avons plus de 150 000 entreprises. Si nous faisons le compte, nous verrons qu'au niveau national, uniquement avec l'Ansej et la Cnac, nous avons créé plus d'un million deux cent mille postes de travail. Le cadre mis en place depuis 2008 par les pouvoirs publics, à savoir le DAIP, a donné des résultats.» Un million sept cent mille postes de travail ont été créés depuis 2008. Il y a des critiques parce que l'allocation, il est vrai, est faible. Selon le représentant de l'Etat, «au niveau du gouvernement, il y a eu des évaluations du dispositif, et n'oubliez pas que durant la période transitoire, il y avait un taux de chômage de 30 % en 1997, taux qui est descendu jusqu'à 9,9 % grâce aux efforts qui ont été entrepris». D'autre part, le ministre a révélé qu'à l'avenir, le gouvernement va intégrer ces jeunes dans le secteur réel, économique. Plus de deux millions de jeunes ont été injectés dans l'administration, ce qui représente plus de 20 % de la population active totale. Les chiffres sont tellement importants que le gouvernement a donc évalué la situation et va prendre de nouvelles dispositions concernant la couverture sociale, le niveau de rémunération qui ne va plus être de 15 000 DA, mais quinze mille dinars plus un différentiel payé par l'employeur pour atteindre le salaire de poste et en contrepartie, l'employeur aura une diminution de l'IBS. «Il y a des insuffisances dans le dispositif, mais nous étions obligés de l'utiliser pour faire baisser le taux de chômage de 30 à 10 %. L'objectif du dispositif n'a jamais été la permanisation qui ne peut pas se concevoir. Il y a dans le dispositif 900 000 jeunes, et il y a entre dix à douze pour cent des jeunes passés par le DAIP qui ont été permanisés. Ce que le gouvernement veut faire, c'est encourager le secteur économique et non le secteur administratif. Dieu merci, nous avons de bons résultats et le placement dans le secteur privé est également plus important que le secteur public. Nous allons améliorer le dispositif en prenant en charge les charges patronales du DAIT qui vont passer de 9 % à 17 % et dorénavant, au lieu d'avoir uniquement la couverture maladie, nous allons avoir également tous les risques, notamment la retraite qui sera prise en charge par le budget de l'Etat et nous allons mettre un contrat, surtout en économie, où l'Etat va verser 15, 12 ou 10 000 DA nets et la différence du salaire de poste sera versée par l'employeur», précise-t-il en répondant à une question sur la permanisation des jeunes. L'employeur verse, ajoute-il, un différentiel et en fin d'exercice, il va le récupérer de l'IBS. Donc, il y a deux mesures à prendre par le gouvernement, un décret qui va être fait tout de suite, et la loi de finances complémentaire qui prend en charge le reversement de l'IBS, décision qui a été prise par le gouvernement il y a quinze jours. Pour les placements, le ministre ajoute qu'avec l'Alem, aucun placement ne peut être effectué hors wilaya sauf autorisation express du wali. À propos des jeunes qui terminent les trois ans et reviennent sur le marché du travail, le ministre répond qu'annuellement, le gouvernement réserve 115 milliards de dinars d'aide au dispositif, ce qui équivaut à 1% du PIB et qu'il revient au marché de faire la régulation. Les bénéficiaires du dispositif seront toujours avantagés par l'expérience acquise par rapport aux nouveaux.