Quelle mouche a piqué l'actuel secrétaire général du FLN pour s'attaquer aux cadres de l'institution militaire, le grand pilier sur lequel repose le pays ? Pour se justifier, Amar Saâdani accuse les services de sécurité intérieure de s'ingérer dans les affaires politiques du pays et de vouloir le destituer de la tête du FLN. Dans un entretien accordé à un journal en ligne, Amar Saâdani n'a pas trouvé autre que de s'attaquer encore une fois au général Mohamed Médiene, l'une des grandes personnalités de l'Etat. Ne s'arrêtant pas là, le secrétaire général controversé du FLN montre du doigt le général Médiene, si toutefois un malheur quelconque lui arrive. Dans son entretien, Saâdani a déclaré que le département de la sécurité intérieure a gardé toujours un lien et une proximité avec la classe politique, la presse et la justice. Après avoir accusé le général Mediene, l'actuel SG du FLN montre du doigt également des hauts officiers qui selon lui veulent le destituer par le biais des membres du comité central. Selon lui, le département des renseignements et de la sécurité a outrepassé ses prérogatives, mais sans pouvoir donner des preuves. Il se plaint également de la présence, selon lui, du DRS dans toutes les institutions de l'Etat. Imaginons un peu que ces allégations soient exactes, de quoi a peur Saâdani ? D'habitude, la présence des forces de police, de gendarmerie ou d'un quelconque service de sécurité, gêne uniquement les voleurs ou les malfaiteurs. Comme ledit un certain proverbe de chez nous : «Ma ikhaf men nar, ila eli fe kerchou tbene». Traduction : Celui qui n'a pas le ventre plein de paille ne craint pas le feu. Amar Saâdani a voulu également montrer que les services de sécurité n'ont pas réussi à protéger feu Boudiaf, assassiné à Annaba. Si tel est le cas, la CIA et les services de sécurité américains ont également failli à leur mission lors de l'assassinat de John Kennedy. De toute manière, si les forces de sécurité n'ont pas pu sauver feu Boudiaf ou les autres martyrs de la décennie noire, elles ont réussi à sauver l'Algérie. C'est grâce à ces mêmes forces de sécurité, et à leur tête le général Mohamed Médiene, Mohamed Lamari, Khaled Nezzar et d'autres hauts officiers qu'Amar Saâdani et compagnie dorment chez eux sur leurs deux oreilles. Ces grâce à ces mêmes forces de sécurité que l'actuel secrétaire général du FLN se permet de sortir dans la rue après 16h. Donc, il ne faut pas tenter de souiller l'image des «Hommes» qui ont réussi à faire tenir debout l'Algérie au moment où nos ennemis ont signé son acte de décès. Pour revenir au conflit des partis, qui en Algérie, aujourd'hui, ne sait pas que Amar Saâdani est contesté par une grande partie de la base et par un grand nombre au sein du comité central du FLN ? Ne parvenant pas à sortir de la «boue» et voyant son avenir à la tête du vieux parti incertain, Saâdani accuse le patron du Département du renseignement de la sécurité. Lorsqu'Abdelaziz Belkhadem a été écarté de la tête du FLN et que Saâdani lui avait succédé, aucune des parties n'a accusé l'institution militaire d'être à l'origine de cet état de fait. Il est de même également pour l'autre parti, à savoir le RND, qui a «perdu» un grand homme en la personne d'Ahmed Ouyahia. Pourtant, le départ d'Ouyahia de la tête du RND a été déploré non seulement par l'ensemble des militants du parti mais par la grande partie du peuple algérien. Ce n'est pas le cas pour le FLN, et même si les militants se sont réjouis du départ d'Abdelaziz Belkhadem, la grande majorité de la base ont désapprouvé Amar Saâdani. Le «parachutage» de ce dernier à la tête de l'ex parti unique n'a pas échappé aux critiques des organisations de masse, des membres de la famille révolutionnaire et même des simples citoyens. «Le FLN n'est pas n'importe quel parti, pour qu'il soit dirigé par n'importe qui», ont-ils indiqué. Certains se sont même permis d'évoquer le passé de la personne et dont nous nous ne permettons pas de le redonner aujourd'hui. Cela montre bel et bien que le départ ou la venue d'un responsable à la tête du FLN, RND ou un autre parti politique est du ressort exclusif des militants et que l'institution militaire n'a rien à voir à ce sujet. En somme, les accusations d'Amar Saâdani à l'encontre de Mohamed Mediene et de l'institution militaire en général ne sont que mensongères et ne peuvent en aucun cas induire en erreur l'opinion publique. Si aujourd'hui l'Algérie est debout, c'est grâce à ces vaillantes forces de sécurité à qui le peuple algérien a toujours rendu hommage.