«Quelle place pour les régions du Sud algérien dans les médias», était le thème de la conférence-débat, organisée hier par «Média diversity institute» (MDI) et le quotidien «Liberté», à l'hôtel El-Aurassi. «Si nous avons pensé à ce thème, déjà c'est à partir d'un constat réel sur le terrain, il suffit d'ouvrir un journal algérien et vous allez trouver très peu d'informations sur le Sud alors que le Sud en question représente 80% de l'Algérie», c'est ce qu'a indiqué la coordinatrice du projet MDI en Algérie, Wassila Si Larbi, à «La Nouvelle République», tout en ajoutant qu'il est le temps que le Sud ait plus de visibilité dans les médias algériens et cela à partir des discussions avec les gens qui sont du sud et qui se sentent marginalisés par rapport à la couverture médiatique. Lors de cette rencontre, l'expert en tourisme, Fayçal Maârfia, a insisté sur la nécessité de penser à ouvrir des chaînes de télévision et des journaux dans les régions du Sud pour transmettre la réalité, les circonstances et les conditions dans lesquelles ils vivent. Indiquant que les habitants du Sud algérien sont marginalisés, soulignant que le ministère du Tourisme ne fait aucun effort pour identifier ces zones, ni les habitudes de la population. De son côté, le directeur du quotidien «Liberté», Abrous Outoudert, a indiqué que la presse nationale est responsable de la marginalisation de la population dans le Sud de l'Algérie, disant que les médias doivent parler de la population du Sud et de caractéristiques qui les distinguent. Dans ce contexte, Abrous a précisé que son journal durant l'année 2013 avait publié 17 articles sur la wilaya de Laghouat, 12 sur la wilaya de Béchar, 28 sur Ouargla, 88 sur Tamanrasset, et 13 articles sur ce qui s'est passé à Tiguentourine. Ajoutant que «Liberté» a actualisé deux bureaux, un à Ouargla et l'autre à Tamanrasset, et cela afin de pouvoir transférer la réalité de ces deux wilayas et les préoccupations de la population. Pour sa part, le chercheur en anthropologie sociale, Aoumeur Bekkili, a souligné que les medias doivent faire la promotion des régions du Sud algérien ainsi que leur population et cela à travers les articles et les reportages, tout en expliquant que le problème qui se pose c'est que la plupart des Algériens ne connaissent pas le Sud de leur pays.