Un jeudi riche en décisions politiques. Le Conseil constitutionnel a validé six candidatures à la présidentielle d'avril prochain, dont celle de l'actuel président de la République. Abdelmalek Sellal a démissionné pour s'occuper de la campagne du président sortant. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a été nommé Premier ministre, alors qu'on note le retour d'Ouyahia et de Belkhadem. Le Conseil constitutionnel ,après avoir examiné, durant la période du 10 au 13 mars, les dossiers de candidatures, a rendu public jeudi la liste officielle des candidats admis à la course présidentielle d'avril 2014. Parmi les douze candidats à la candidature, six dossiers, dont celui du président de la République sont acceptés. Il s'agit selon l'ordre alphabétique des noms en arabe de Belaïd Abdelaziz, Benflis Ali, Bouteflika Abdelaziz, Touati Moussa, Hanoune Louisa, Rebaïne Fewzi. L'indépendant Ali Benfils, Premier ministre entre 2000 et 2003, qui s'était déjà présenté en 2004, est considéré comme le principal challenger du président sortant. Seul Abdelaziz Belaid, dont le parti a été créé en 2012, est candidat pour la première fois, les autres ont tous participé à l'élection présidentielle. Six prétendants à la présidence ont vu leur candidature rejetée par le Conseil constitutionnel, dont l'ancien ministre du Trésor Ali Benouari. Le Conseil a également rendu des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n'ayant pas satisfait aux conditions requises, notamment par l'article 73 de la Constitution et l'article 139 de la loi organique portant régime électoral, lesquelles décisions seront notifiées aux intéressés et publiées au Journal officiel de la République. Ouyahia et Belkhadem ministres d'Etat L'officialisation des candidatures a donné lieu, jeudi, à un jeu de chaises musicales orchestré. Nommé chef de campagne d'Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a cédé sa place au ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui à 72 ans va assurer l'intérim le temps de la campagne. Deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, ont été nommés ministres d'Etat, le premier directeur de cabinet de la présidence de la République, le second conseiller spécial du président de la République. La journée de jeudi a aussi été marquée par le rassemblement d'une cinquantaine d'universitaires à l'université de Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, pour réclamer un changement de système. La veille, la police avait empêché un rassemblement de dirigeants de partis politiques partisans du boycott de l'élection présidentielle.