Daniel Rubinstein, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis pour la Syrie (et non en Syrie, puisqu'il n'a pas demandé à présenter sa lettre de créance au président Bachar Al Assad), a déclaré tous les diplomates syriens présents aux Etats-Unis persona non grata. Ainsi, sous 48h, l'ambassade à Washington et les consulats à Troy (Michigan) et Houston (Texas) doivent être fermés et les diplomates doivent quitter le pays. Outre cette décision annoncée dans un communiqué officiel, le département d'Etat déclare qu'il ne rompt pas pour autant les relations diplomatiques avec Damas et continuera à discuter avec l'Etat syrien dans les instances internationales. Cela dit, l'hypocrisie continue du côté américain. Déclaration sur déclaration, les propos s'empilent de façon anarchique comme si la panique s'est emparée du poulailler. Dans un premier temps, Obama fait savoir dans une interview accordée à la chaîne de télévision NBC que les Etats-Unis « ne se lanceront pas dans une intervention militaire en Ukraine et que les Ukrainiens eux-mêmes reconnaissent qu'affronter la Russie avec des moyens militaires ne serait pas approprié et ne leur bénéficierait pas ». Dans un deuxième temps, son vice-président, Joe Biden, réaffirmé la protection militaire américaine de la région baltique lors d'une réunion mercredi avec les présidents de la Lituanie et de la Lettonie. A cette occasion, Joe Biden a souligné que les Etats- Unis répondront à toute agression contre les alliés de l'OTAN dans le cadre de son article 5. Il a réaffirmé l'engagement de la défense collective des Etats- Unis dans le cadre de l'OTAN, qui comprend tous les pays baltes pour consolider la sécurité de la région dans le contexte de crise ukrainienne. L'objectif des Etats-Unis serait donc d'assurer la « sécurité régionale » ? De quelle sécurité parle-t-on face à un pays qui ?uvre d'arrache-pied à la création de l'insécurité et la déstabilisation des pays ? Provocations à coups de man?uvres, envoi d'avion de combat dans la région (10 F-15), patrouilles aériennes quasi-permanentes.... Que cherche-t-on exactement ? L'os de la dernière victoire Russe en Crimée semble rester en travers de la gorges de ceux qui croyaient en tiraient bénéficie. Par ailleurs, faudrait-il notamment comprendre tout ce méli mélo politique dans le cadre des visées stratégiques étasuniennes. Car, l'effondrement du bloc soviétique n'a pas seulement permis la globalisation néolibérale. Il a consacré un monde unipolaire, où les Etats- Unis s'opposent au « reste du monde » — un monde extraordinairement chaotique, imprévisible et incontrôlable, caractérisé par la globalisation des problématiques, la multiplication des « réseaux » et l'intervention accrue des acteurs non étatiques. (à suivre)