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Les entreprises américaines délocalisent aux Etats-Unis
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 03 - 2014

Depuis plusieurs années, la première puissance impérialiste mondiale maintient intentionnellement sa devise, le dollar, sous la valeur de l'euro, ce qui lui fournit un avantage commercial évident.
Délocalisation industrielle vers les Etats-Unis ? Médias-menteurs, journalistes asservis et économistes à la solde se plaignent que depuis longtemps nombre d'entreprises européennes, canadiennes, australiennes, japonaises et américaines externalisent leurs opérations fragmentées dans de multiples usines et entreprises essaimées partout sur le globe. Nombre de multinationales monopolistes ferment leurs usines en Europe, au Canada, en Australie, au Japon et aux Etats-Unis et les délocalisent en Orient. La firme Nike, par exemple, possède des centaines d'usines dans une vingtaine de pays du tiers-monde (Orient et Amérique latine) alors que le gros de son marché se situe en Occident (1). La carte 1 montre, pour l'année 2011, l'importance de chaque pays d'accueil et donne un indice de sa force attractive en termes de réception des opérations (production, informatisation, gestion, distribution, communication, recherche/développement) externalisées et/ou délocalisées. Il est aisé de remarquer que la Chine et l'Inde s'arrogent la part du lion, mais il est à noter que depuis 2011 l'Inde est plus attractive que la Chine en termes d'externalisation – délocalisation des usines et des centres de recherche, délogeant la Chine qui pour se créer un marché intérieur a dû augmenter les revenus de ses salariés. Des données attestent que la Chine a dépassé la phase des économies émergentes et est devenue une puissance qui exporte ses capitaux, accapare des marchés, centralise la gestion-administration d'immenses conglomérats internationaux qui externalisent et délocalisent leurs opérations dans divers pays où l'exploitation du capital (variable et constant) est plus profitable. La taille d'un pays représente sa force attractive en termes de réception des opérations de production, gestion, distribution et commercialisation. Ce qui paraît nouveau, cependant, c'est que certaines entreprises reviendraient aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne pour y exploiter une main-d'œuvre bon marché. On rapporte le cas de la firme Otis, une entreprise américaine, qui aurait fermé son unité de production en Europe pour la rapatrier aux E.-U. Le Canada et les pays scandinaves ne comptent pour rien du tout mondialement en termes de réception des entreprises délocalisées. Ce sont les pays où les Etats providences sont les moins démantibulés, les salaires et les charges sociales encore élevés, ce qui ne devrait pas tarder à changer. Experts et cassandres se perdent en conjectures, spéculent, supputent et ne parviennent pas à comprendre ni à sexpliquer ce phénomène étrange. Pourquoi un tel redéploiement industriel intra-impérialisme (France - Etats-Unis, ou encore Canada - Etats-Unis) ? Ce processus va-t-il se poursuivre et pour les capitalistes d'Europe, du Canada, d'Australie que faire pour contrer ce mouvement si tant est qu'il puisse être stoppé ou inversé ? Ce redéploiement industriel stratégique est rendu possible et nécessaire par la combinaison de divers facteurs contraignants et imbriqués. D'abord, la série d'accords de libre-échange (Union européenne -USA-Canada, Corée du Sud-Canada, Corée du Sud-Etats-Unis, Etats-Unis-Taïwan, etc.) que les altermondialistes appellent le processus de «mondialisation des marchés sous le néo-libéralisme», permettant aux capitalistes monopolistes de déplacer leurs usines partout dans le monde, de fermer sauvagement telle unité de production en Belgique, en France ou au Canada et de la déplacer en Chine, en Corée, ou en Inde, ou en direction des Etats-Unis où la résistance ouvrière est depuis longtemps anémiée (2). Quelques indices et faits significatifs permettront de prendre la mesure de l'écrasement de la résistance des salariés américains depuis l'accentuation de la crise économique systémique en 2008. Le taux de syndicalisation est au plus bas depuis l'apparition des syndicats. Ainsi aussi peu que 11,3% de la main-d'œuvre salariée est syndiquée aux E.-U. La syndicalisation est extrêmement difficile et maints ouvriers américains jugent que cette lutte pour la syndicalisation n'en vaut pas la peine au vu des luttes syndicales avortées ou liquidées. Récemment, le Président Obama a haussé de quelques sous le salaire minimum pour les employés sous-payés de l'Etat fédéral. Barack Obama serait-il devenu un «communiste» infiltré jusqu'au bureau ovale de la Maison-Blanche comme le suggère la chef du Tea Party (sic)? Non évidemment, c'est simplement que l'Etat capitaliste monopoliste s'est aperçu de deux choses : d'une part, le niveau de salaire est si bas pour les ouvriers aux Etats-Unis qu'il ne permet plus à une portion de la classe ouvrière d'assurer sa reproduction élargie, ce qui provoque des pénuries d'employés dans certains secteurs d'activités entraînant une pression à la hausse sur les salaires. Ensuite, le niveau dérisoire des salaires pratiqués entraîne l'abandon du travail légal par une portion de salariés qui préfèrent offrir leur service sur les marchés illicites et pour les activités du crime organisé. Le banditisme et le nombre de crimes contre la personne explosent aux Etats-Unis, ce qui coûte cher en assurance, en service de police répressif et encombre les systèmes de justice et carcéral. Enfin, la diminution constante du salaire moyen et médian réduit globalement le marché de consommation solvable pour une portion de plus en plus grande des salariés, qui aujourd'hui surendettés, ne trouvent plus à emprunter et cessent de consommer d'où l'explosion des friperies, des soupes populaires et autres œuvres caritatives absolument non lucratives pour le grand capital monopoliste. L'an dernier, la loi sur l'assurance maladie obligatoire pour tous les employés fut une autre mesure adoptée par l'administration «communiste» d'Obama (sic) et qui vise à soutenir la consommation et la tonte des brebis ouvrières par le grand capital pharmaceutique, des services médicaux privés et des trusts de l'assurance capitalistes. Sous prétexte de fournir à chaque ouvrier une assurance pour ses soins de santé, tout ce que l'industrie des soins médicaux a trouvé c'est de taxer directement les ouvriers afin de remplir les goussets des monopoles de la santé et de l'assurance privée. Les petits-bourgeois et les plumitifs éditorialistes compassés comprendront pourquoi les ouvriers étatsuniens qui auparavant étaient assurés par leurs employeurs se rebiffent contre le fait que l'Etat décharge les grands employeurs monopolistes de cette responsabilité pour la mettre sur le dos des salariés alors que les employés qui n'étaient pas assurés n'ont toujours pas les moyens d s'assurer à des tarifs prohibitifs. Les seuls qui empochent dans cette arnaque de Barack ce sont les capitalistes de l'assurance privée alors que les salariés voient leur salaire davantage réduit et leur capacité de consommer aussi. Voilà pourquoi nous disons que la crise systémique du capitalisme est une crise de surproduction en plein cœur de la pénurie. Comme chacun aura pu le constater, le système économique capitaliste fonctionne selon des lois inexpugnables – incontournables – inexorables que nul ne peut transgresser, surtout pas le Président de la première puissance impérialiste moderne. L'affaissement des coûts de transports intercontinentaux (par paquebots, conteneurs et vraquiers) explique également la facilité avec laquelle les usines peuvent être déplacées d'un pays à un autre, d'un continent à un autre. Un scandale alimentaire à propos de viande avariée en Europe l'an dernier a démontré que pour produire un simple plat préparé pas moins de six entreprises et usines situées dans six pays étaient impliquées dans la fabrication, la distribution et la commercialisation de ce poison alimentaire. Enfin, les législations douanières, tarifaires, du droit du travail, et du droit fiscal que se sont façonnées (ou qui ont été forgées par les fonctionnaires de Bruxelles, de Washington, de Tokyo, d'Ottawa et de Canberra) au bénéfice de leurs patrons les multinationales présentes dans l'espace de Schengen, dans l'aire de l'ALENA et dans la sphère de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) assurent que la force de travail salarié, au meilleur prix, sera exploitée par les multinationales apatrides et qu'ensuite leurs profits pourront migrer sereinement vers les paradis fiscaux afin de se soustraire à l'impôt et aux charges sociales toujours considérées trop dispendieuses par ceux qui ont vocation de recueillir le maximum de profit à redistribuer aux actionnaires milliardaires avides de réinvestir ce capital pour un nouveau cycle de reproduction élargie, et ainsi va la vie économique sous l'impérialisme moderne (3). Cependant, toutes ces explications n'éclaircissent pas entièrement les avantages recherchés par ce redéploiement industriel intracapitaliste. À quoi sert-il de fermer à Aulnay-sous-Bois, à Gent, à Ste-Thérèse banlieue pour investir à Flint au Michigan ? (4) Réduction des coûts de la force de travail Depuis plusieurs années, la première puissance impérialiste mondiale maintient intentionnellement sa devise, le dollar, sous la valeur de l'euro, ce qui lui fournit un avantage commercial évident. Le Canada a amorcé une telle opération de dévaluation spéculative de sa monnaie depuis plusieurs mois (1$ CAD = 0,90$ US = 0,65 ?). Les biens et services produits aux Etats-Unis sont ainsi moins chers à acheter pour un Européen ou un Japonais. Encore faut-il que les coûts de production de ces biens et services soient sous contrôle et maintenus au plus bas prix possible (à la plus faible valeur possible) compte tenu du niveau de productivité, sinon l'avantage commercial serait annulé par l'écart salarial qui historiquement fut à l'avantage des travailleurs américains relativement bien payés dans la grande industrie monopolistique du moins. Ce temps est révolu grâce au «communiste» Barack Obama (sic), le Président des petits bourgeois «progressistes». L'inflation engendrée par l'impression et l'injection constante de dollars étatsuniens dans le circuit financier
international a réduit le pouvoir d'achat des ouvriers, c'est-à-dire que la valeur de la marchandise «force de travail» est en baisse sur le marché étatsunien du fait même de la profusion du numéraire (dollar) qui engendre en retour la dévaluation de la monnaie américaine (trop de dollars sont à la poursuite de trop peu de biens et services). La force de travail, étant une marchandise comme les autres, subit une dévaluation comme les autres marchandises, y compris la marchandise «monnaie-dollar», la marchandise fétiche symbole de toutes les marchandises. La dévaluation d'une devise (étatsunienne, canadienne, européenne) a toujours un coût pour les salariés et constitue toujours une façon de transférer le poids de la crise économique sur le dos de la classe ouvrière ce qu'aucun économiste-coolie ne dévoile jamais aux salariés. L'Etat policier américain, les Etats policiers européens, canadiens, australiens, japonais et de tous les pays soumis aux rapports de production impérialiste moderne ont parfaitement identifié les dix critères faisant entrave à l'externalisation/ délocalisation des opérations d'une entreprise monopoliste multinationale et tous ensembles, de concert, sous la direction de l'OMC, de l'ONU et de L'OCDE, ils travaillent à amenuiser ou faire disparaître ces entraves à l'expansion impérialiste industrielle et commerciale. Le tableau 1 ci-dessous présente les dix plus importants facteurs qui entravent l'externalisation/délocalisation d'une entreprise capitaliste monopoliste, quel que soit son secteur d'activité et son pays d'origine. (A suivre) Robert Bibeau (1) L'entreprise Nike dans le monde : délocalisation des usines Pourquoi l'industrie américaine se désengage de l'Europe (1) Paul Craig Roberts L'effondrement de l'économie (3) La-crise économique la Chine. (4) Le Pdg de Psa Peugeot-Citroën annonce la fermeture d'usines en Europe


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