Une élection démocratique bourgeoise est un moment suffisamment important dans la vie politique et économique du grand capital pour que nous prenions le temps d'ausculter cette classe sociale pour tenter d'en subodorer la destinée. Si la «droite» – du moins ce que les plumitifs des médias à la solde, les bureaucrates syndicaux et la pseudo «gauche» accréditée conviennent d'appeler la «droite» – revient en force, c'est que le grand capital français le souhaite ainsi. Depuis quelques années, les différentes factions de la grande bourgeoisie se sont solidarisées pour convenir d'une stratégie unifiée afin de contrer la résistance des ouvriers et des salariés et pour les écraser. Leur stratégie va comme suit : Premier mouvement : discréditer la vieille garde des oligarques de «droite», en l'incitant à la prévarication sans retenue, au détournement des biens publics, au vol de l'Etat et à la débauche au beau milieu de la misère populaire. Les sous-fifres politiques s'en sont mis plein les poches sous l'?il approbateur de ceux d'en Haut, qui s'empressaient ensuite de les livrer en livrée à leurs lévriers de la télé. Pour terminer de paralyser cette faction «droitiste» discréditée, une guerre d'avortons a été montée à l'UMP pour la succession de la direction de l'opposition au Palais Bourbon. Deuxième mouvement de ce menuet du temps présent, il fallut aussi discréditer le deuxième parti de pouvoir de l'alternance bourgeoise, le mal nommé Parti «Socialiste». Nonobstant les tergiversations, l'insignifiant suprême fut juché au créneau, petitement écervelé, mais fortement amouraché, trottinant en mobylette à la nuit tombée jusque chez sa dulcinée. Valls l'estafette fut mobilisé pompette, la kippa sous la bonnette, aux cérémonies du CRIF, afin que nul Français n'ignore qui stipendie le gouvernement français pro-sioniste. Sous des simagrées antiracistes, les «socialistes» préparent ainsi les conditions pour l'avènement de l'Etat policier vichyste. En effet, trop de gens croient naïvement que les néo-fascistes s'empareront du pouvoir d'Etat au service des riches en paradant – chemises brunes et oriflammes déployées, aligner en rangées bien cordées par centaines de milliers sur les Champs Elysées – vous vous trompez. Observez la nouvelle façon de travailler des néonazis en Ukraine asservie. Une poignée de mercenaires néonazis occupaient un camp retranché face au parlement des riches tétanisé. Un gouvernement corrompu par les soins des riches, faible et discrédité. Les manifestants néo-fascistes rejoints par des milliers de dupés croyant qu'ils avaient là des militants bien intentionnés. Quelques assassinats ciblés. Le soutien hystérique des médias et des gouvernements impérialistes de la soi-disant «communauté internationale». Pour coiffer le tout, un coup d'Etat pratiquement sans effusion de sang. Il en fut approximativement selon le même plan en Egypte ou l'armée du pharaon compléta l'opération. Aujourd'hui, elle assassine l'opposition sous un silence de mort médiatique. Le grand capital monopoliste élabore et expérimente ses stratégies dans ses néo-colonies avant que de les appliquer dans sa patrie. La dégradation des conditions économiques et politiques étant habituellement plus avancée dans ces contrées éloignées sponsorisées. En France la stratégie du grand capital consiste à élaguer toute autre alternative sur son aile «droite» comme sur son aile pseudo «gauche» afin que les salariés, dirigés par la petite-bourgeoise paupérisée, en viennent à réclamer la montée des néo-fascistes éduqués jusqu'à l'Elysée. Le troisième mouvement de cette danse macabre est en marche. Il s'agit d'ouvrir le premier niveau du pouvoir de l'Etat policier aux néo-fascistes de «droite», poussée dans le dos par les néo-fascistes de «gauche» qui ont eu leur chance au temps de l'Etat providence aujourd'hui décadent. Ainsi la population s'habituera à ces malfrats à travers la gestion de leur quotidien, tandis que ces faux jetons se feront la main à la gestion de l'Etat policier, aux prévarications et aux appartements de fonction. Bientôt, ils seront à couteau tiré avec Matignon et le Palais Bourbon créant les conditions de l'implosion de l'Etat croupion. Ce que les ouvriers et les autres salariés doivent savoir de ces élections municipales bidons, c'est que toute mascarade démocratique bourgeoise leur échappe complètement et qu'ils ont raison de demeurer indifférent (40% d'abstention) sachant que c'est dans leurs usines, leurs ateliers, leurs chantiers, leurs bureaux, leurs services, leurs quartiers, et leurs cités de banlieue que la lutte de résistance à l'Etat policier doit se développer afin de préparer les conditions d'un grand et d'un véritable changement.