La rencontre mettant aux prises le roi du Maroc et Mohammed Fizazi, l'un des chefs islamistes qui a été condamné pour apologie au terrorisme, a laissé perplexe plus d'un. Si pour l'instant rien n'a filtré sur cette rencontre, le rapprochement suspect entre Mohammed VI et l'un des prédicateurs pour le djihad soulève plusieurs interrogations. A ce sujet, moult questions méritent d'être posées entre autres, les raisons et les objectifs qui ont contraint le Roi du Maroc à se déplacer à la mosquée «Tarek ben Ziad» à Tanger pour accomplir la prière derrière un individu, condamné à la réclusion criminelle pour apologie au terrorisme ? Le chef salafiste a été condamné lors des attentats de Casablanca du 16 mai 2003 à 30 ans de réclusion criminelle avant qu'il ne bénéficie de la grâce royale et fut libéré au mois d'avril 2011. L'imam intégriste qui auparavant a visité à plusieurs reprises l'Arabie Saoudite n'a pas manqué à chaque fois de se rendre en Europe où il a rencontré ses nombreux acolytes islamistes. Profitant de ses déplacements, le chef salafiste a donné des prêches incendiaires dans plusieurs mosquées en Europe. En Grande-Bretagne, Mohamed Fizazi a rencontré l'émir d'Al-Qaïda en Europe, le sanguinaire Abou Katada avant son extradition en Jordanie. En Allemagne, Mohamed Fizazi a également rencontré Mohammed Atta et plusieurs terroristes et émir d'Al-Qaïda. Lors de l'assassinat de l'Egyptien Farag Fouda, un homme connu pour son militantisme contre le terrorisme et l'islamisme radical, il s'est exprimé sur la chaîne satellitaire du Qatar. Durant son intervention Mohamed Fizazi a fait part de son allégresse quant à l'assassinat de l'Egyptien et n'a pas manqué de faire l'éloge à ses assassins. La dernière sortie de ce dangereux intégriste était la lettre ouverte dont il a le culot de l'adresser à M. Abdelaziz Bouteflika. Ne trouvant pas comment donner un «coup de brosse» à son «Maître» qui l'a libéré de prison, Fizazi et en «bon conseilleur» a demandé (entre les lignes) au Président algérien d'ouvrir les frontières et de donner le Sahara des Sahraouis au Maroc. La seule façon de répondre ou de commenter cette imbécilité exprimée par un idiot et de citer un certain proverbe qui disait : « Le singe est toujours singe fut-il vêtu de pourpre». Pour revenir à la rencontre qui a eu lieu entre le Roi du Maroc et l'émir des Salafistes marocains, nous disons que cet état de fait a fait couler beaucoup d'encre. Les médias se sont interrogés sur ce retournement de situation qui a vu le Roi du Maroc accomplissant la prière du vendredi derrière un ex-repris de justice, un dangereux prédicateur islamiste. A la fin de la prière, Mohamed VI s'est entretenu quelques minutes tête-à-tête avec l'émir salafiste. Interrogé par la presse sur quel sujet a tourné la discussion avec le Roi, l'imam salafiste a répondu, je cite : «Je ne lui ai pas fait part de demandes ou plaintes, l'endroit sacré où nous étions ne s'y prête pas. Notre discussion était des plus simples, je garde pour moi ce que nous nous sommes dit». Plusieurs quotidiens se sont interrogés sur la rencontre du Roi du Maroc avec cet ancien détenu salafiste condamné pour apologie du terrorisme. Ainsi, l'émir salafiste marocain et le second islamiste qui redevient une grande personnalité après le Libyen Abdelhakim Belhadj, alias Abu Abdallah Assadak, émir du Groupe islamique pour le combat en Libye. Grâce au dit «Printemps arabe», Abdelhakim Belhadj est passé d'un chef terroriste à un commandant de l'armée libyenne. Il a été accueilli à plusieurs reprises en grande pompe dans plusieurs pays notamment en Tunisie et au Qatar où le «Tapis rouge» lui a été déroulé. Cet état de fait s'ajoute aux pays qui financent et qui apportent aide et assistance aux groupes terroristes. Hier, plusieurs quotidiens américains ont indiqué que Barack Obama envisage de livrer des missiles ultra sophistiqués «Sol-Air» à la rébellion syrienne. Ce qui est sûr est que les groupes terroristes et à leur tête le front Al-Nosra, se frottent les mains et attendent certainement avec impatience les premières livraisons de ces armes. Sans commentaire.