Les joueurs ont repris le chemin des stades et le football, forcé à la trêve, s'est péniblement réveillé de sa léthargie pour tirer les dernières cartouches avant le baisser de rideau. Trêve hivernale, trêve politique, et cerise sur la gâteau, une longue trêve estivale pour un football en trêve le long de l'année. Trêve de plaisanterie et passons aux choses sérieuses. Remarque, les trêves sont partout, dans tous les secteurs et le football, le parent riche, magnanime et altruiste, est lui aussi contaminé bien que les joueurs soient royalement rémunérés. Bref, cette reprise et ce rythme imposé par la FAF, ou on ne sait quelle autre structure tellement elles sont nombreuses, laisse augurer une fin en queue de poisson. Et ce n'est assurément pas un poisson d'avril ni une plaisanterie de mauvais goût quand on connaît les dessous de notre football et les pratiques malsaines qui le caractérisent. Il ne faut surtout pas se leurrer et se dire que cette fin de championnat se jouerait à la régulière. Ce serait avaler des couleuvres et mal connaître ce football où les magouilles entraînent la violence, l'anarchie et tutti quanti. Pendant qu'on y est, pourquoi pas donc une trêve de magouilles et de violence pour baliser le terrain à une réforme de cette discipline ? ça serait trop demander à ces structures inondées de trêves pour en rajouter d'autres qu'ils considèrent inutiles. Interdiction absolue de fourrer leur nez dans ce qui ne les regarde pas. C'est ce qui donne le pressentiment que la fin de ce championnat ne se déroulera pas dans un esprit purement sportif. Comme toutes les fins d'ailleurs où des trucs étranges se déroulent à ciel ouvert et au su et au vu de tous. Allez, trêve de commentaires et de critiques acerbes, inutiles les uns comme les autres, puisque le champ est libre à toutes les magouilles et à tous les dépassements. Vivement la trêve même si elle est de courte durée. A demain.