A l'invitation du président de la République, le président égyptien Abdelfattah Al-Sissi a effectué une brève visite en Algérie. Cette arrivée n'a pas été du goût des islamistes d'Algérie qui ont tenté d'organiser une manifestation avant que plusieurs d'entre- eux ne soient arrêtés par les forces de police. Le mouvement de protestation a été organisé par les principaux alliés des «Frères musulmans à savoir les dirigeants de l'ex-Hamas en Algérie, l'actuel HMS ou le MSP. Ce mouvement qui active dans l'illégalité trouve le moyen de parler au nom du peuple en indiquant que les Algériens sont hostiles à la visite du président égyptien en Algérie. Dans un communiqué, les dirigeants de ce parti anticonstitutionnel se sont même permis de s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Egypte, qualifiant son président de «putschiste» alors qu'il a été élu haut la main par son peuple aux élections présidentielles avec 96% des suffrages. Plusieurs autres militants issus du courant salafiste et du mouvement Ennahda ont également participé à cette manifestation. Les protestataires se sont donné rendez-vous au niveau de la place de Emir Abdelkader à proximité de la Grande Poste d'Alger. Parmi les personnes arrêtées figurent Abdelfattah Hamadache, le leader des salafistes en Algérie, un mouvement non agréé et qui active dans l'anarchie. Après avoir été retenu durant plusieurs heures dans les locaux de la police, l'émir des salafistes a été relâché. Nous avons appris que les personnes arrêtées furent également relâchées vers 20 heures, le jour même de la visite du président égyptien. Nous ne savons pas s'ils doivent être jugés ou non. De toute manière, il n'y pas de raison qu'ils échappent à la justice car ils doivent y rendre des comptes pour avoir violé les lois de la République. Un Etat fort ne pourrait se construire que lorsque ses lois sont appliquées à la lettre. Le cas échéant sera considéré comme une faiblesse de l'Etat car l'impunité ne pourrait qu'encourager à l'anarchie et à la récidive. De leur côté, les Algériens doivent savoir que si l'Etat leur garantit leur droit, ils devraient également savoir qu'ils ont des devoirs à respecter. Ils doivent également distinguer entre une «erreur» et une «faute». L'auteur de l'erreur pourrait bénéficier d'une certaine clémence de la part de l'Etat en raison de son ignorance de la loi. Par conséquent, l'erreur se reconvertit systématiquement en une faute lorsque son auteur est un récidiviste. A ce stade, les lois de la République devraient être appliquées à la lettre afin de mettre fin à l'anarchie et surtout pour consolider l'autorité de l'Etat. En somme, comme nous l'avons déjà indiqué dans notre édition précédente, ces mouvements anticonstitutionnels demeurent une menace pour le pays et pourraient porter préjudice avec ses partenaires sur le plan international.