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9e Festival culturel national de la chanson châabi
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 07 - 2014

En marge du festival de la musique châabi, une intéressante conférence portant sur la musique châabi et sa relation avec les peuples de la région, a été, animée au cercle Frantz-Fanon de Riad El-Feth, par l'anthropologue et chercheur en sociologie Adel Issam.
Au tout début de sa conférence, l'intervenant, Adel Issam a précisé que sa conférence a fait l'objet d'une thèse, présentée en 2010 à l'université d'Alger. Pour ce spécialiste en musicologie, le châabi est le nom d'un genre musical et pas seulement le qualificatif d'un type de musique contrairement à ce qu'on peut penser. «La musique châabi, explique t-il, est une musique singulière, pas seulement dans sa sonorité et ses airs, mais plutôt dans sa conception et sa création, ses conditions sociales, culturelles et politiques, son importance dans la vie des gens, dans leur existence, et dans leur façon d'être. Ce n'est pas seulement un ensemble de sons et de notes complexes, c'est aussi un décryptage des rapports sociaux du contexte algérois». Et d'ajouter: «Néanmoins quelques caractéristiques données par la science moderne peuvent s'appliquer à la musique châabi, ce qui nous amène à dire que la musique populaire se sert en partie des moyens techniques utilisées dans la musique classique et profite des récentes innovations technologiques, la musique populaire hérite de certains des usages de la musique classique, tels que les systèmes modaux et les instruments». L'orateur indique que l'orchestre châabi a pu voir le jour grâce à la musique Sanâa, dans un processus de création culturelle musicale et artistique, mais obéissant à un processus de changement social, c'est-à-dire que l'évolution de la société algérienne a fait que ses besoins changent sur plusieurs registres, au point d'actualiser les pratiques sociales et culturelles au contexte de la vie quotidienne. Toujours selon l'orateur, le style musical a été cristallisé par le maître incontestable El Hadj M'Hamed El Anka. Ce dernier a su fixer ses règles. Ce genre musical a évolué après la mort du phénix de la chanson châabi. « El Anka a voulu certainement, précise-t-il, sortir du canevas musical et social de l'andalous et de la musique chantée par les anciens maîtres du genre Sanâa. Il constitue à partir de 1926, un orchestre avec des instruments jusqu'à aujourd'hui non utilisés dans la musique andalouse ou changeant de statut dans ces orchestres, tels que les deux banjos, le mandole ainsi que la derbouka, qui constitue la pièce maîtresse de ce nouvel orchestre. Les banjos utilisés aujourd'hui sont de production artisanale locale et typiquement algérienne bien qu'à l'origine, cet instrument nous vienne d'Amérique. C'est aussi le cas du mandole. Le métier de maître luthier est une autre étape de processus». Mieux encore, toujours selon Adel Issam, l'apport et l'intégration de chacun des instruments pourraient éclairer sur l'originalité de ce nouveau genre. Cet apport donne naissance à de nouvelles exigences quant à la qualité sonore de l'orchestre. «Chemin faisant, le châabi commençait à réunir les mélomanes et les fans de la musique «aroubi» et de la poésie populaire. Le cercle initialement fermé s'est étendu. Les cafés de la Casbah et du port d'Alger sont devenus l'université du châabi. Le châabi se joue alors sur les terrasses et les patios des maisons de la Casbah. La musique châabi a été créee dans les venelles de la Casbah d'Alger. Le processus de façonnage de ce genre musical adapté à la culture endogène de la cité, la Casbah, donne une image culturelle strictement algéroise de la société qui vit dans Alger et dans la Casbah. Donc tout ce que représente le châabi en tant que musique et en tant que genre musical né de la même ville est une sorte d'icône représentative de cette aire culturelle, une sorte de pièce d'identité des gens d'Alger. En somme, «le processus de création socioculturelle de la musique châabi répond à des critères identitaires et devient lui-même une référence identitaire» développe- t-il.

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