Des Palestiniens du district d'Umm al-Nasser, dans le nord de la bande de Ghaza, rentrent chez eux au début de la trêve de 72 heures avec Israël, le 5 août 2014. Après un mois de guerre dans la bande de Ghaza contre des citoyens innoncents, les armes se sont tues hier matin à la faveur d'un cessez-le-feu accepté à la fois par Israël et le Hamas et d'un retrait total des troupes israéliennes au sol. Après le début de la trêve, le territoire dévasté, on remarquait un territoire calme jamais connu depuis le début de la guerre, mais malheuresement il ne restait que les ruines des maisons bombardées. Cependant le retrait des soldats israéliens devrait favoriser le respect de la dernière trêve en date, même si l'armée israélienne a pris soin de préciser qu'elle «riposterait à toute attaque». Les banques devaient rouvrir quelques heures à Ghaza et près de Beit Hanoun, au nord de l'enclave; des dizaines de Palestiniens rentraient en voitures et en charrettes tirées par des ânes, dans des zones qu'ils avaient reçu l'ordre de quitter par l'armée israélienne. Ils y ont mesuré l'étendue des dégâts. Rafat al-Masri, père de cinq enfants, n'a retrouvé que des ruines. «J'ai travaillé 40 ans pour cette maison. Elle est complètement détruite. Il ne reste rien, plus de murs, plus de cuisine. Tout est démoli», se lamentait-il. Au total, plus de 1 850 Palestiniens ont été tués, selon les secours locaux. Côté israélien, seulement 64 soldats et trois civils ont trouvé la mort. Ce n'est qu'un cessez-le-feu, le drame va continuer après un calme chronometré. L'Algérie ne reste pas les bras croisés. Une initiative a été lancée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l'agression israélienne. Cet appel est de plus en plus soutenu par plusieurs Etats et groupes régionaux. Tout a commencé par les entretiens du chef de l'Etat avec ses homologues d'Egypte et du Qatar, mercredi dernier, qui leur ont permis d'examiner les voies et moyens d'une action arabe commune plus intense en vue d'amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l'agression israélienne à Ghaza. Comme première mesure de l'Algérie, le président Bouteflika avait décidé d'une aide financière urgente de 25 millions de dollars au profit de la Palestine, notamment en direction de la population de Ghaza. Sur le plan diplomatique, l'Algérie, le premier pays à avoir condamné l'agression israélienne, avant même que les pays arabes et les autres pays ne réagissent, a convoqué une session urgente de l'Assemblée générale de l'ONU pour examiner la grave situation dans les territoires palestiniens occupés, en particulier à Ghaza. L'ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukadoum, a indiqué samedi dans une déclaration de presse que l'initiative de l'Algérie, endossée par le groupe arabe et d'autres groupes régionaux ainsi que de très nombreux Etats, est relayée par l'ensemble de l'appareil diplomatique algérien à travers le monde. C'est dans ce contexte qu'une délégation algérienne prendra part, lundi à Téhéran, à la réunion d'urgence du comité des pays Non-alignés (PNA) pour expliquer aux membres du comité l'initiative de l'Algérie de convoquer une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à la situation à Ghaza. L'Algérie expliquera aux 13 membres du Comité l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de convoquer dans les prochains jours, une réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à Ghaza. Même les partis politiques se sont montrés solidaires avec les Palestiniens. Dimanche dernier, les représentants des partis se sont dirigés vers l'ambassade de la République française ainsi que celle des Etats-Unis afin de se plaindre sur la situation à Ghaza depuis le début de la guerre, le 8 juillet. Plusieurs problématiques ont été présentées dont la position marquante et flagrante des deux Etats ( France et Etats-Unis) avec Israël.