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Alors que l'audit se poursuit, le détournement pourrait atteindre les 600 millions de dinars
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 08 - 2014

La mise sous contrôle judiciaire de la caissière principale de la recette sise à la Ménadia de la Société des eaux et assainissement Tarf Annaba (Seata), ce dernier jeudi, avec interdiction de quitter le territoire de la wilaya, illustre parfaitement la mauvaise gestion de cette entreprise sous tutelle du ministère des Ressources en eau depuis 17 ans.
C'était à l'époque alors qu'elle activait encore sous le sigle «Algérienne des eaux». Devenue Seata avec l'arrivée du partenaire allemand Gelsenwasser, la situation a empiré sous l'ancien collège directorial dont plusieurs membres furent mis à l'écart, à la retraite ou licenciés comme le premier responsable de l'entreprise. Il sera mis fin à ses fonctions de la même manière avec laquelle il avait été désigné. C'est-à-dire sur un simple appel téléphonique. L'enquête judiciaire déclenchée début 2013 étant apparemment au point mort, l'audit interne et externe ayant été toutes deux bâclées, c'est une correspondance adressée, il y a quelques semaines, à l'actuel directeur général de la société par le chef de département commercial de l'unité Annaba qui mettra le feu aux poudres. Il reviendra au supérieur de ce dernier de déterminer les incohérences des montants des recettes déclarées avec les factures et créances antérieures dues. Il avait été alerté par les nombreuses réclamations des abonnés qui, justificatifs en main, affirmaient qu'ils étaient en règle et que la mise en demeure qui leur a été adressée était injustifiée. A partir de là, la Seata entra dans une phase de grandes turbulences. Perdant une bonne partie de ses repères financiers et ne voulant plus prendre aucun pari sur l'avenir de la recette de la Ménadia entre les mains de deux femmes, la direction générale ordonna une enquête. C'est ainsi qu'au rythme des contrôles internes véritablement warnings effectués quotidiennement, étaient mis au jour des trous de caisse. C'était comme si celles en charge de cette structure décentralisée, les 2 caissières travaillaient pour leur propre compte. Il leur suffisait d'une petite manipulation que permettait un logiciel plus qu'obsolète pour s'en mettre plein la poche. Et lorsque durant 17 années, les audits, censés être établis par des auditeurs compétents attestaient que tout coulait de source, la contradiction était totalement exclue. On ne sait pas si durant les 17 années de gestion de la Ménadia, les décisions de la direction générale étaient guidées par la raison ou par l'émotion, mais si des comptes à rendre il y a, c'est d'abord aux auditeurs signataires des quitus qu'il faut les demander. Ce sont aussi les gestionnaires algériens qui, sous la gestion des cadres allemands Gelsenwasser, avaient refusé d'intervenir pour supprimer l'utilisation de l'ancien logiciel obsolète et son remplacement par celui dit «VASY» hautement performant à même de déceler toute anomalie de gestion comptable et financière. Aujourd'hui, à l'heure des comptes, la contagion pourrait être instantanée avec l'implication d'anciens cadres mis à la retraite, affectés à d'autres fonctions ou licenciés. Et il faut faire preuve de beaucoup d'optimisme pour croire que ces derniers passeront entre les gouttes de ce scandale financier alors que la Seata est encore brinquebalante avec une direction générale majoritairement sous la gestion de cadres intérimaires dont le DG. C‘est dire la tendance pernicieuse au protectionnisme des uns et des autres que l'on ne peut en aucun cas imputer à l'actuel DG et encore moins à sa proche collaboratrice, la directrice d'unité de Annaba. Avec des auditeurs incompétents, à la limite de la complicité, ces deux responsables étaient dans l'incapacité de détecter la moindre anomalie dans la gestion financière de la recette de la Ménadia. Ce que prouve du reste leur rapide réaction avec, aussitôt informés du détournement, le dépôt de plainte auprès du procureur de la république près le tribunal de Annaba, la suspension de fonction de la caissière principale et de son aide et le contrôle entamé des comptes. Ce qui leur a permis de déterminer que jusqu'à 2004, ces deux mis en cause auraient détourné plus de 200 millions de DA. Ce contrôle poussé jusqu'à 2014 avec le chamboulement des cadres gestionnaires opérés par le ministère des Ressources en eau, ce montant pourrait être revu à la hausse et dépasser largement les 600 millions de dinars. Et c'est ce qui met en cause certains individus. Indirectement impliqués, ces derniers menacent des pires représailles le DG et la directrice d'unité à l'origine de la découverte du détournement.

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