Le ministre de la Pêche, et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, est revenu dans son passage à la Chaîne III, sur la nouvelle loi de la pêche et l'aquaculture modifiant et complétant la loi n°01-11 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l'aquaculture. Il a parlé également de la relance de la pêche au corail et l'aménagement de plans d'exploitation alternée de cette ressource. Le ministre a vu que cette nouvelle loi projette la modernisation et le développement de l'aquaculture, et offre un cadre général d'action dans le secteur. «C'est notre feuille de route pour les cinq prochaines années», a dit M. Ferroukhi. Selon lui, les principaux objectifs du secteur est de satisfaire la demande locale et ouvrir le champ à l'investissement privé. «On aura plus de visibilité pour se mettre dans la dynamique de l'investissement. En effet, des mesures de facilitation d'investissement sont prises, parmi lesquelles je cite la décentralisation des projets autour de l'aquaculture, la bonification du taux de crédit à 0%», a-t-il ajouté. Le ministre a insisté sur l'adoption de ce secteur aux règles internationales, comme la pêche responsable et durable. «D'autres nouveaux défis sont là. L'intégration des technologie dans le domaine, la préservation des richesses, la professionnalisation de l'effectif et de la gestion», a-t-il signalé. Evoquant le potentiel national de son secteur dans la création de l'emploi, l'invité de la rédaction a prévu plus de 20 000 postes d'emplois économiques «durables et générateurs de valeur». M. Ferroukhi a insisté sur le volet de la formation qui est le pilier de la professionnalisation et de développement du secteur de la pêche. Un partenariat est établi avec le ministre de Formation professionnelle, à lequel s'ajoute les diplômés des différentes écoles et instituts, où il sont recensés à plus de 50 000 inscrits. Le responsable de secteur a annoncé la réouverture de la pêche du corail au terme de cette année, après une fermeture qui a duré 14 ans . «L'ouverture sera lancée dès que la loi sera publiée», a-t-il dit. Néanmoins, la nouvelle loi prévoit le renforcement des sanctions contre toutes les pratiques illégales, le draconage et la destruction du potentiel halieutique. Concernant les réserves de l'Algérie dans la pêche du corail rouge, une étude globale a été faite en 2009. Elle a montré que la répartition de ce dernier n'est pas homogène. Il se trouve sur le littoral de l'Est que sur celui de l'Ouest. L'étude a préconisé des mesures de précaution dans l'exploitation, des détails et des régulations techniques concernant la réouverture, selon le ministre. La pêche au thon L'Algérie a revendiqué l'augmentaion de son quota de thon rouge qui est de 203 tonnes. «Nous demandons le retour à notre quota initial qui est de 600 tonnes», a dit le ministre. «Nous avons les moyens de le faire avec les 6 à 7 armements (thoniers) et les 4 500 armateurs», a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué qu'une étude est lancée à 300 millions de DA, dans la gestion des pêcheries avec le Centre de cartographie, l'Agence nationale spatiale et le Centre de recherche et de développement de l'aquaculture. Il s'agit de délimiter les zones de pêche. «Une organisation autour de la ressource, de la flottille et d'infrastructures est lancée dans 15 wilayas. Plus de 100 sites favorables sur la côte seront raffinés», a mentionné le ministre.