Le contenu du musée de la Sûreté nationale doit être immortalisé dans des écrits et le musée doit être visité par les élèves et les universitaires pour profiter des données historiques importantes de leur pays. C'est ce qui a été suggéré jeudi par les anciens combattants et ex-ministres Zhor Lounici et Lamine Bechichi lors d'une conférence sur la guerre de la libération organisée à l'école supérieure de police «Ali-Tounsi». La rencontre rentrant dans le cadre des activités de la Sûreté nationale pour la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de la libération, a traité plusieurs thèmes liés notamment à l'identité algérienne, le mouvement de la résistance au lendemain de l'occupation française, à la guerre de l'indépendance et au devoir de la préservation de l'histoire et de la souveraineté nationale. Intervenant à la conférence, Mme Zhor Lounici a fait passer en revue tous les symboles de la glorieuse guerre de la libération sans négligence des mouvements de résistance qui l'ont précédée. Autrement-dit, la résistance du peuple algérien contre le colonialisme ne date pas de novembre 1954 mais de bien avant, depuis le début de l'occupation française. Elle cite les combats historiques d'El-Emir Abdelkader, de Cheikh Aheddad, de Lala N'Soumer et pleins d'autres qui ont fait face, avec peu de moyens, au colonialisme et à toutes les formes d'atteintes à l'identité algérienne. Hommes, femmes et enfants de l'époque ont tous participé à la résistance puis leurs successeurs à la guerre de la libération jusqu'à l'indépendance qui a coûté la vie de plusieurs millions d'entre eux. Le message de ce témoin de la guerre fut clair ; «mieux apprendre aux jeunes générations leur histoire pour qu'ils puissent en être fiers et la défendre à leur tour». Pour sa part, M. Lamine Bechichi, avec un langage simple et expressif, a relaté certains faits l'ayant marqué pendant la guerre d'Algérie et aussi des hommes et femmes restés gravés dans sa mémoire. Pour le moudjahid qui a vécu la guerre puis l'indépendance et les différentes mutations du pays à nos jours, le combat intellectuel et culturel a été d'un grand apport pour la guerre. Il explique comment ces deux aspects ont contribué à défendre la cause nationale, à préserver l'identité algérienne et à arracher la liberté. S'adressant aux élèves de l'école de police, M. Bechichi a réitéré le devoir des uns et des autres pour défendre les acquis de la guerre de la libération et poursuivre le combat pour la souveraineté nationale. Les deux conférenciers ont, par ailleurs, répondu à toutes les questions des présents voulant connaître plus de leur histoire. La conférence à laquelle ont assisté les élèves de l'école Ali-Tounsi et ceux de l'école de police de Soumaa (Blida), par visioconférence a été, également, marquée par la présence du ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni et le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel.