Notre défunt confrère Bousselham Kaddour, du quotidien «Horizons» en s'aventurant à rejoindre son petit bourg de Hacine en pleine guerre civile, massacres et tortures auxquels se livraient les groupes terroristes du «GIA» et autres groupuscules de l'obscurantisme qui sévissaient à découvert et en toute impunité dans cette région profonde de notre pays, ont été un point de non retour de Bousselham. La barbarie dans l'indifférence, qui faisait rage dans la wilaya de Mascara, principalement dans la région de Hacine dominée par les monts de «Béni Chougrane et ceux de Stambou, marquée de l'empreinte par tant de crimes contre l'humanité, est exécutée par des groupes terroristes, pour la plupart natifs du terroir contre des citoyens sans défense. La présence des émirs et leurs sbires sans foi ni loi qui grouillaient en plein jour, a perduré depuis un certain 8 août 1994, et ce, lors du terrible séisme qui a ébranlé la petite commune de Hacine, faisant plus de 172 morts et 385 blessées, a engendré une terrible anarchie où la horde sauvage était localisée en plein jour dans les alentours de la commune, y compris à l'intérieur de la bourgade avec armes et bagages. Conscient de cet état de fait, notre défunt confrère Bousselham Kaddour qui en a parlé d'ailleurs, sans complexe aucun à l'époque lors d'une rencontre des plus impensables avec un ancien wali, qu'il a supplié en présence des confrères présent pour lui trouver «gite» en raison de la situation sécuritaire qui prévalait, n'a pas eu gain de cause et ce, en dépit des animosités régnant à l'époque au sein de la corporation. Les plus malins qui se sont servis du foncier à outrance et à plusieurs reprises via des commis de l'Etat et autres délégations exécutives communales «DEC» qui ont réparti sous table des lots de terrains à des tierces personnes et en fonction de la tête des clients, ont mené une véritable razzia sur le foncier durant cette douloureuse époque de feu et de sang. Se sentant menacé, Bousselham Kaddour ne trouva alors aucune oreille attentive, humanitaire pour prendre ses doléances au sérieux. Le 29 octobre 1994, Bousselham Kaddour avait une deuxième fois «imploré», les responsables. Mais cette fois-ci, les terroristes ne lui ont pas épargné la vie lors de son enlèvement fatidique à partir de sa tente de sinistré et devant sa petite famille. Depuis cette douloureuse affaire du journaliste enlevé, la famille de Bousselham Kaddour se retouve dans l'indifférence totale des responsables de la wilaya qui se sont succédé, et ce, à l'heure où nous mettons sous presse ce présent article de la douleur. L'actuel wali, M. Ouled Salah Zitouni qui a été saisi à plusieurs reprises par le secrétaire général du bureau de wilaya du syndicat national des journalistes (SNJ), a pourtant donné son accord de principe pour régler définitivement les problèmes des deux filles de Bousselham Kaddour, qui vivent l'injustice et la hogra. Les deux filles de notre défunt confrère, sont constamment mises à rude épreuve par des responsables du secteur. Si Bousselham Kaddour était vivant, jamais ses enfants ne souffriraient le martyr. Deux ou trois confrères sont au courant des affres que connaissent les filles de Bousselham. Notre confrère du journal «El Moudjahid», M.Ghomchi Abdelkader, qui avait travaillé avec le défunt Bousselham, a plusieurs fois interpellé le wali actuel pour une prise en charge du dossier des filles de Bousselham, mais apparemment sans résultats. C'est maintenant l'opportunité pour les medias de prendre position sur les droits bafoués de tous les journalistes, notamment des confrères victimes du terrorisme. Monsieur le wali, à quand la misère des Bousselham qui n'a plus droit de cité dans ce hameau perdu de Hacine ?