Crédité d'une excellente prestation, l'arbitre de la rencontre PSG-OM, Clément Turpin, a tout même reconnu avoir commis une erreur fort préjudiciable pour le club phocéen. Dans son rapport sur le match, il a avoué que l'expulsion du joueur de l'OM, Giannelli Imbula, est imméritée. De l'autre côté de la Méditerranée, les referees croient dur comme fer qu'une faute avouée, en plus qu'elle soit à demi pardonnée, ne fait que les grandir aux yeux de l'opinion sportive et renforcer leur crédibilité. Turpin a fait ce qu'aucun arbitre algérien n'oserait faire. Il pouvait facilement passer sous silence son erreur d'appréciation, car c'en était une, mais sa conscience lui a dicté le contraire et il a pris son courage entre les mains et reconnu avoir lésé les Marseillais. On ne risque pas de voir de sitôt un arbitre algérien faire ce genre d'aveu quand bien même, il commettrait des bourdes monumentales qui feraient basculer le résultat en faveur d'une équipe ou d'une autre. Ne sont-ils pas aussi consciencieux que Clément Turpin ? Loin s'en faut, mais imaginez un peu que l'un d'eux fasse le même aveu. D'abord, il sera lynché, ensuite jeté en pâture et enfin écarté du corps arbitral. Combien d'arbitres sont passés à la trappe pour presque rien alors de là à ce qu'ils avouent leurs erreurs d'arbitrage, ce serait vraiment se porter candidat à un hara-kiri. Car, chez-nous, il est interdit de reconnaître sa faute ni même en faire allusion sinon les conséquences seraient déserteuses. Une leçon magistrale administrée par Clément Turpin à nos referees, contraints au silence malgré tout ce qui se dit sur la corps arbitral. Qui oserait briser le silence ? Ce n'est pas quand même demain que les hommes en noir mettront leur conscience à l'épreuve quand on sait que leur avenir ne dépend pas de leur compétence mais de considérations extra-footballistiques.