Encore une fois, le football fait parler de lui. Non pas en terme de spectacle, de buts et de beaux gestes techniques, mais de cette récurrente et inexplicable violence qui revient à chaque fois empoisonner la vie des citoyens. El-Harrach a pris feu à l'issue du match USMH-MCA. Les supporters ont enfilé l'habit de Néron, le pyromane, pour brûler tout sur leur passage. Ils ont semé la peur et le désarroi dans des scènes d'un autre âge. Jusqu'à quand durera-t-elle cette violence devant l'incapacité des pouvoirs publics à la juguler ? Les campagnes de sensibilisation menées tambour battant ont montré leurs limites et leur inefficacité. Les supporters innovent et sortent dans la rue pour exprimer violemment leur mécontentement. Les stades s'avèrent trop exigus pour que ceux-ci donnent libre cours à leur imagination destructrice. Ils envahissent la rue, terrorisent les citoyens et cassent tout sur leur passage. Une manière de défier l'autorité de l'Etat, désarmé, il faut l'avouer devant cette immonde violence qui revient presque chaque week-end terrifier les riverains des stades. Belcourt en connaît un bout avant même le lever du soleil où les habitants ont été brutalement tirés de leur sommeil par une violente confrontation entre des supporters déchaînés. Aujourd'hui, c'est au tour d'El-Harrach de goûter aux affres de cette violence imposée par des groupes de «hooligans» qui ne reculent devant rien pour imposer leur loi. L'Etat est désarmé et la batterie de mesures prises à l'issue du décès tragique d'Ebossé n'a fait qu'accentuer la détermination de ces pseudo-supporters, décidés à découdre à la moindre occasion. Faut-il rester spectateur et laisser faire ? Il ne reste plus qu'un moyen à mettre en œuvre pour dissuader cette horde de «hooligans». L'application de la loi dans toute sa rigueur. Autrement dit frapper d'une main ne serait-ce qu'une seule fois, pour amener ces supporters à réfléchir deux fois plutôt qu'une avant de passer à l'acte.