L'entraîneur et les joueurs d'Auckland City (Nouvelle Zélande) ont affiché leur joie après avoir réalisé l'exploit de se qualifier aux demi-finales de la Coupe du monde des clubs, aux dépens de l'ES Sétif (1-0), samedi au stade Moulay-Abdellah de Rabat. «C'est le meilleur moment de ma carrière. Nous sommes une équipe amateur, et cela ne nous a pas empêché de créer l'exploit en figurant dans le dernier carré d'une compétition aussi prestigieuse que la Coupe du monde des clubs. Je dédie cette qualification aux bénévoles sans lesquels nous n'aurions jamais pu prendre part à des compétitions internationales notamment», a déclaré l'entraîneur espagnol d'Auckland City, Ramon Tribulietx, en conférence de presse d'après match. L'homme, qui est à sa septième saison à Auckland City, a laissé entendre qu'il avait consenti beaucoup d'efforts pour parvenir à imposer un nouveau style de football à son équipe. «En Nouvelle Zélande, on optait souvent pour un football direct, pensant qu'il est le meilleur moyen pour remporter les matchs. On n'enchaînait jamais trois passes de suite. Mais depuis quelque temps, j'ai réussi à leur inculquer cette philosophie de maîtrise du ballon. Nous sommes maintenant récompensés», s'est encore réjoui le technicien espagnol. Le coach d'Auckland City a reconnu au passage qu'il ne s'attendait nullement à battre le champion d'Afrique en titre, qui était, à ses yeux, le favori en puissance pour l'emporter, surtout que son équipe a perdu beaucoup de son énergie après avoir recouru aux prolongations puis aux tirs au buts pour décrocher son billet qualificatif aux quarts de finale, mercredi dernier, en match d'ouverture face au MA Tetouan (Maroc). Le héros du match, Jhon Irving, auteur du but de la victoire et désigné meilleur joueur de la rencontre, a abondé dans le même sens. «On n'avait jamais pensé atteindre un stade aussi avancé de la compétition. Nous étions très heureux pour avoir passé le match barrage, mais nous ne nous attendions pas à enchaîner une autre qualification, de surcroît, face au champion d'Afrique en titre, a-t-il dit en conférence de presse d'après match. Il a ajouté qu'il ne réalisait pas encore avoir réussi un tel exploit «qui a étonné même nos familles et nos proches». L'entraîneur et les joueurs d'Auckland City vont, toutefois, devoir vite descendre de leur nuage s'ils veulent faire durer leur joie, puisque les Argentins de San Lorenzo les attendent de pied ferme mercredi à Marrakech pour le compte de la deuxième demi-finale de l'épreuve. La première opposera la veille le Real Madrid face aux Mexicains de Cruz Azul. Hamar rumine sa colère Le président de l'ES Sétif Hassan Hamar, ruminait sa colère à l'issue de la défaite de son équipe face à Auckland City. «Mes joueurs étaient méconnaissables. Franchement, c'est une grosse déception, car nous n'avons rien montré dans ce match, alors que nous avions beaucoup misé sur cette compétition pour rester dans la dynamique de nos succès dans la Ligue des champions», a déclaré le boss sétifien. C'est surtout la manière de jouer de l'Entente qui a le plus irrité Hamar, qui a avoué ne s'être jamais attendu à ce que son équipe présente une copie aussi décevante que celle de samedi dernier. «A voir l'état d'esprit régnant dans le groupe avant le match, j'étais vraiment optimiste, mais sur le terrain, les choses ont pris une autre tournure. J'aurais aimé jouer notre jeu et perdre, car en football il y a toujours un gagnant et un perdant, mais se faire éliminer de cette manière, c'est vraiment très difficile de le digérer», a-t-il encore dit tout dépité. En critiquant la manière de jouer de ses capés, le patron de l'Aigle noir, qui a toujours protégé son jeune entraîneur Kheireddine Madoui, semble, selon les observateurs, faire pour la première fois des reproches, indirectement soient-elles, à son coach.