Le conflit qui a maintenu l'APC de Chlef (commune du chef-lieu de la wilaya de Chlef) bloquée depuis quatre mois connaît un début de dénouement. En effet, M. Aboubaker Essedik Boucetta, wali de Chlef, a rassemblé mardi dernier l'ensemble des membres de l'exécutif de l'APC dans la salle des conférences du siège de la wilaya. L'objet principal de la réunion était de briser la glace entre les deux clans des élus. Depuis septembre dernier, trois assemblées générales ont été annulées en raison du conflit qui persiste entre les pro-maire et les détracteurs. La réunion du wali a porté ses premiers fruits ; jeudi dernier, lors d'une assemblée générale ordinaire de l'exécutif municipal, 15 projets ont été revus et approuvés dont les travaux démarreront au mois de janvier 2015. Il faut noter que la composante de l'exécutif communal s'est réunie au siège de l'APC pour débattre de tout ce qui reste en instance lors d'une séance plénière. Les projets approuvés devraient connaître une accélération, selon des déclarations du premier magistrat de la ville de Chlef. Approuver le budget primitif et les projets relatifs à l'aménagement urbain et à la mise en place du nouveau plan de circulation ont pris la part du lion de l'assemblée en raison de l'importance de ces deux derniers dossiers. Les détracteurs de l'actuel maire, M. Mohammed Teguia en l'occurrence, dénoncent ses agissements et « sa mauvaise gestion » de l'APC depuis son élection. L'intérêt de la population qui attend beaucoup de l'action des élus, surtout en matière d'amélioration du cadre de vie, a enfin primé au détriment du conflit des élus. La population locale est soulagée et a solennellement salué l'initiative prise par le premier magistrat de la wilaya, lequel n'a ménagé aucun effort pour résoudre le conflit et lancer les projets en instance. Des projets que les citoyens attendent depuis des années, à l'instar de l'aménagement de l'esplanade de la solidarité et le nouveau plan de la circulation dans la ville de Chlef. Il faut rappeler que «tout a commencé avec les dossiers de régularisation des constructions illicites», témoigne M. Mohamed Moul-fi, vice-président de l'APC de Chlef (pro-maire). Celui-ci pense que le blocage de l'APC de Chlef est voulu : «L'autre partie ou l'opposition, appelez-les comme vous voudrez, agissent comme bon leur semble, ils font passer les projets qu'ils veulent, ils appliquent les décisions de démolition des constructions illici- tes » comme ça leur chante, ils accordent des permis de construire comme ils veulent, ils donnent les aides et secours à qui ils veulent, ils gèrent l'opération couffin du Ramadan comme ils veulent. En un mot, ils se la coulaient douce... ». A l'opposé, M. Hocine DelHir, vice-président de l'APC de Chlef, déclare à propos du maire : « Je regrette d'avoir placé ma confiance en cet individu». Cet élu nous fait savoir que l'actuel maire est incapable de gérer l'assemblée. La gestion insensée et anarchique de la commune a fait que Chlef connaît, selon ses dires, un amoncellement de problèmes qui n'ont pu être résolus en temps opportun et dont on ne pouvait prévoir la survenue. L'élu nous confirme que lui et ses pairs ont exigé de M. Mohammed Téguia qu'il dépose sa démission, du moment qu'il a échoué lamentablement dans sa gestion après une année et demie de gouvernance.