Le laboratoire pharmaceutique américain Johnson et Johnson vient d'annoncer le lancement d'un essai clinique de phase 1 de son candidat-vaccin contre Ebola. Le virus est à l'origine de plus de 8 100 morts en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'épidémie en décembre 2013. Un espoir surtout pour les soignants en charge des malades. L'étude de phase 1 du vaccin développé par le laboratoire américain sera menée par l'Oxford Vaccine Group, qui fait partie de l'University of Oxford Department of Paediatrics. «Le recrutement – qui devrait être achevé fin janvier – a déjà commencé et les premiers volontaires ont reçu la première dose de vaccin», indique l'entreprise pharmaceutique. Au total, 72 volontaires devraient être testés. Cette première phase aura pour objectif d'évaluer la sécurité et la tolérance du schéma d'injection de ce vaccin. Dans ce modèle, les volontaires reçoivent une première dose destinée à stimuler le système immunitaire. Ensuite, une seconde dose est chargée de booster la réponse immunitaire dans le temps. Si cet essai montre de bons résultats, le laboratoire assure être capable de fournir un nombre important de doses. «Nous avons produit plus de 400 000 vaccins (soit 800 000 doses) en prévision d'une étude clinique plus large d'ici à fin avril», indique le laboratoire. Au total, «2 millions (soit 4 millions de doses) seront disponibles au cours de l'année, avec la possibilité de parvenir rapidement à 5 millions (soit 10 millions de doses) si nécessaire, sur 12 ou 18 mois.» D'après les prévisions de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, conseillant l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), «il faudrait 12 millions de doses pour effectuer une immunisation des adultes dans les trois pays les plus touchés», conclut-il. Selon les derniers chiffres de l'OMS, 20 656 cas de fièvre hémorragique Ebola ont été recensés en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Parmi eux, 8 153 ont été mortels.