Apporter les correctifs nécessaires dans l'action de la police à l'issue du diagnostic des forces et des faiblesses constatées en 2014 est le premier point à prendre en charge pour la mise à jour du plan d'action à adopter pour cette nouvelle année. C'est ce qu'a expliqué le général-major Abdeghani Hamel jeudi à l'issue de sa rencontre de deux jours avec ses cadres, consacrée au bilan annuel des différents services. Intervenant à une conférence de presse tenue au siège de l'administration générale de la Sûreté nationale à Alger, le DGSN s'est dit «très satisfait» des résultats obtenus au titre de l'activité 2014. Il affirme que la réunion bilan avec les directeurs centraux, les inspecteurs régionaux et les chefs de sûretés des 48 wilayas a permis de «déterminer les points forts» à maintenir dans l'action des différents services et revoir certains «points de faiblesse» ayant empêché d'obtenir de meilleurs résultats. Pour ce faire, le patron de la police a fait état de la nécessité de quelques correctifs sur lesquels il a instruit les directeurs centraux de prendre en charge et d'établir une feuille de route adéquate pour l'exercice 2015. Pour ce qui des préoccupations en matière de sécurité publique, le conférencier a insisté notamment sur «la petite criminalité qui dérange» et ce, suite à la propagation constatée de certaines formes de criminalité ordinaire et de délinquance qui nuisent toujours à la sécurité et la quiétude publiques. Il annonce dans ce sillage le renforcement de la présence des forces de police dans les régions affectées par ces problèmes et de mettre à jour les différents dispositifs selon les besoins tout en renforçant les unités opérationnelles des moyens humains, matériels et logistiques nécessaires pour une «meilleure action». En effet, le taux de couverture sécuritaire de la sûreté nationale estimé la fin de l'année à 95% devra connaître une évolution et atteindre les 100% au cours des prochains mois. Le DGSN a tenu à relever que la qualité de l'intervention et des investigations des éléments de la police judiciaire a permis de résoudre toutes les affaires de crimes de sangs constatées en 2014 mis à part une affaire en cour sur un crime survenu à Laghouat. La lutte contre le trafic de stupéfiants, le banditisme et la cybercriminalité sont d'autres préoccupations relevées par le DGSN qui a assuré que ses services les prennent en charge par des plans d'actions adaptés. Concernant la baisse enregistrée dans certaines formes de criminalité et la hausse dans d'autres au titre de l'exercice 2014, le premier responsable de la sûreté nationale a, de même, instruit ses responsables d'effectuer les analyses nécessaires pour être encore plus sûr qu'il s'agit, bel et bien, de la croissance de l'activité de lutte et non de la criminalité. 41 criminels recherchés par Interpol arrêtés Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre le crime transnational et la coopération internationale en matière de sécurité, le général-major Hamel a affirmé que l'Interpol est «le seul canal» avec lequel la DGSN travaille en permanence. Il dira que tous les postes frontaliers et les sûretés de wilaya sont connectés à la base de données de cette institution internationale permettant de coincer des criminels, des véhicules et des documents recherchés et, également, échanger des renseignements d'ordre sécuritaire. Chiffres à l'appui, le contrôleur de police Abdelkader Kara Bouhadba, responsable du service Interpol à Alger, a indiqué qu'actuellement 27 postes frontaliers de la sûreté nationale et 48 sûretés de wilaya sont connectés à la base de données d'Interpol. Au titre de l'activité 2014, M. Kara fait état de 64 343 consultations de cette banque de données au niveau national contre 1 020 en 2013. En effet, 41 criminels recherchés au niveau international ont été arrêtés sur le territoire national, 49 documents de voyage volés ou perdus à travers le monde ont été récupérés et 129 véhicules recherchés signalés par Interpol ont été saisis. Cette action de coopération internationale a, également, permis d'extrader vers l'Algérie neuf personnes recherchées et six autres extradées de l'Algérie vers l'étranger. Retrait des éléments de la sûreté nationale des stades Répondant à une question sur la violence dans les stades, le général-major a affirmé que les instructions vont vers «le retrait de tous les éléments de la Sûreté nationale des stades». Cette décision intervient, selon Hamel, après épuisement de tous les efforts et les solutions proposées par la DGSN pour contenir le problème. Il dira que son institution a pris un ensemble d'initiatives dans ce sens dont la prise en charge de la formation des stadiers. Une initiative qui a eu, selon lui, un écho favorable de la part du ministère de la jeunesse et des sports et la fédération nationale du football mais qui ne peut, à elle seule, résoudre le problème sans l'implication de toutes les parties concernées. «La DGSN a fait plusieurs propositions dont la formation des stadiers. Nous allons vers le retrait de toutes nos unités des stades et les autorités compétentes doivent assumer leurs responsabilités», a affirmé le premier responsable de la Sûreté nationale.