L'ONU a apporté son soutien à la création d'une force militaire régionale africaine de 7 500 éléments pour lutter contre le groupe extrémiste nigerian Boko Haram et d'autres groupes armés, souhaitée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA). L'Union africaine a appelé à «une réponse collective» contre Boko Haram et la création d'une force militaire régionale de 7 500 hommes pour lutter contre cette organisation armée. L'Union africaine (UA) veut mettre fin aux abus «épouvantables» du groupe insurgé Boko Haram. «Nous sommes profondément horrifiés par la tragédie que Boko Haram continue d'infliger à nos populations», avait déclaré la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, à l'ouverture vendredi du 24e sommet de l'organisation panafricaine qui a pris fin samedi à Addis-Abeba. «Les abus épouvantables de Boko Haram, sa cruauté indicible, son mépris total des vies humaines, ses destructions de biens totalement gratuites sont sans égales», avait-elle ajouté. Il est aussi recommandé que les pays de la région soient autorisés à porter la Force multinationale à 7 500 hommes, avait-elle poursuivi dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion jeudi soir du CPS de l'UA. Dans une déclaration reprise par le journal «Nigerian Tribune», Mme Dlamini-Zuma a prévenu que «ce qui a débuté comme une organisation criminelle localisée s'étend désormais au Centre et à l'Ouest de l'Afrique. «Il est temps d'agir, d'agir collectivement contre cette menace de plus en plus importante», a-t-elle rétorqué. Selon la BBC, quatre pays voisins du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger) ont accepté de participer à cette coopération militaire. «Le projet de force régionale», avait été évoqué la semaine dernière à Accra par les présidents du Togo et du Ghana, puis soumis à l'UA pour accord», rappelle le site Republic of Togo. Et selon le quotidien nigerian «The Punch», «une rencontre se tiendra au Cameroun début février pour établir une stratégie», préciser les règles d'engagement et autres questions sur les opérations à venir. Un responsable de l'UA a indiqué pour sa part, qu'une réunion d'experts militaires africains aurait lieu du 5 au 7 février à Yaoundé pour discuter de la modalité de cette force.