Un attentat meurtrier survenu le 20 février 2015 en Libye par des terroristes déterminés à frapper encore pour exterminer les pauvres civils de ce pays en guerre. Les dernières informations divulguées font état de trois voitures piégées qui ont explosé dans l'est de la Libye, faisant 40 morts et 70 blessés. Des attentats revendiqués par EI. Le président de la Chambre des représentants, le parlement libyen, Aguila Saleh, avait déjà estimé que les bombes semblaient être une action en représailles aux frappes aériennes menées contre des cibles de l'Etat islamique à Derna, ville proche de Koubbah. L'armée de l'air égyptienne a mené des frappes sur des objectifs de l'EI à Derna avant ces attentas, conjointement avec les forces aériennes du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, après la diffusion par le groupe fondamentaliste sunnite d'une vidéo montrant l'exécution de Coptes (chrétiens) égyptiens. Les trois voitures ont explosé à une station-service, au siège des services de sécurité et au siège de la municipalité à Koubbah, la ville d'Aguila Saleh. Un responsable des services de sécurité a indiqué qu'on pouvait sans doute parler d'attentat suicide. L'installation de l'organisation Etat islamique en Libye remonte au printemps 2014, «lorsque des combattants libyens en Syrie, affiliés au Groupe Etat islamique, sont revenus dans leur pays», explique Mattia Toaldo, chercheur au Conseil européen des relations internationales, basé à Londres. C'est à l'automne dernier que des djihadistes de la région de Derna ont officiellement annoncé leur allégeance au «calife» Abou Bakr al-Baghdadi, adoptant le nom de «wilayat de Barqa» (province de Cyrénaïque, en arabe). Le Pays est divisé en trois régions correspondant aux trois régions historiques, les deux autres étant la wilayat Tarabulus (Tripolitaine) et la wilayat Fezzan. Aujourd'hui, la branche libyenne de l'EI est implantée à Derna, Benghazi, Syrte, et même à Tripoli, où elle a mené plusieurs attaques contre des ambassades et récemment contre l'hôtel Corinthia. Face à cette escalade de violence, l'Egypte tente d'organiser le retour des travailleurs égyptiens en Libye. Près de 200 Egyptiens fuyant le pays ont pu prendre le vendredi passé la route vers l'aéroport tunisien de Djerba après avoir été un temps bloqué par des manifestants. Un nombre indéterminé d'Egyptiens attendaient toujours du côté libyen de la frontière de pouvoir passer en Tunisie, alors que leur pays a mis en place un pont aérien pour leur permettre de rentrer chez eux. De ce fait, les autorités tunisiennes ont annoncé qu'elles ne laisseraient entrer en Tunisie que les étrangers qui seront immédiatement pris en charge par leur gouvernement. Deux gouvernements, deux parlements en Libye. Quatre ans après le renversement de Mouammar Kadhafi, la Libye est divisée entre deux gouvernements et deux parlements qui se disputent la légitimité du pouvoir. Le Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Abdallah al Thinni, est basé à Bayda, située à une quarantaine de km de Koubbah. Chambre des représentants est elle basée à Tobrouk. Tripoli est contrôlé par un gouvernement et un parlement rivaux. La France et l'Egypte veulent vaincre l'Etat Islamqiue en Libye La France et l'Egypte veulent que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunisse pour que la communauté internationale prenne de nouvelles mesures pour faire face au danger de l'organisation de l'Etat islamique (EI), a annoncé l'Elysée ce lundi matin dans un communiqué diffusé à la suite d'un entretien téléphonique de François Hollande avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Quelques heures plutôt, des avions de combat égyptiens ont bombardé des positions de l'EI en Libye, quelques heures après la revendication par cette organisation jihadiste de la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence le Conseil national de défense et juré de punir les «assassins» de la manière «adéquate». «Nos forces armées ont mené des frappes aériennes ciblées contre des camps et des lieux de rassemblement ou des dépôts d'armes de Daech en Libye ». Les télévisions montraient le décollage d'avions de combat en pleine nuit, assurant qu'ils partaient pour la Libye voisine. Affirme-t-on.