Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a pris part, hier, à l'émission «L'Invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio algérienne» pour s'exprimer sur le devenir de son secteur dont l'objectif, selon lui, est d'atteindre, à l'avenir, une production de 200 000 tonnes de poissons/an. Il précise qu'il s'agit là de l'objectif inscrit par le gouvernement au titre du programme quinquennal visant à «équilibrer le marché par rapport à la demande». En plus, explique-t-il, en même temps que de rester sur la «durabilité» des prises en poisson «sauvage» (120 000 tonnes/an) il s'agit, aussi,de développer la pratique de l'aquaculture avec un volume escompté de 80 000 à 100 000 tonnes/an, d'ici cinq années. Dans cette perspective, annonce-t-il, il est prévu de mobiliser quelque 600 projets à raison de 200 pour l'aquaculture marine et 400 pour «l'aquaculture continentale». Ces derniers, précise-t-il, sont soutenus par des ressources privées appuyés par des crédits publics. Il indique que 74 concessions sont sur le point de prendre forme. Pour combler le déficit de l'Algérie en produits de la mer, M. Ferroukhi rappelle que le pays importe entre 30 000 et 35 000/an de poisson sous forme congelée. Pressé d'expliquer la cherté sur le marché de la sardine (protéine du pauvre), cédée, aujourd'hui, entre 600 et jusqu'à 800 dinars le kg, le ministre de la Pêche l'impute au modèle de consommation «monosardinal» institué depuis l'indépendance et désormais «arrivé à ses limites, en raison d'une baisse de la ressource».