Dans la suite logique des choses, le gouvernement poursuit sa politique d'austérité engagée depuis que le prix du baril du pétrole a connu une baisse considérable. Une batterie de décisions visant à réduire les dépenses publiques et bien évidemment amortir le choc de cette baisse a été prise. La dernière mesure en date concerne les projets d'équipements non lancés est intervenue concomitamment avec la chute effrénée du prix du pétrole dont aujourd'hui le baril est en dessous de 50 dollars. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a instruit son ministre des Finances de passer à l'action en bloquant tous les projets d'équipements non encore passés au stade de la réalisation. Une mesure somme toute logique pour faire face à la crise économique qui frappe de plein fouet notre pays. Cette mesure qui vient s'ajouter à toutes les autres de la même nature et touchant différents secteurs, épargne, en revanche, les Programmes de développements locaux (PCD), l'ensemble des projets n'ayant pas fait l'objet de notification d'ordre de service, y compris ceux financés au titre des comptes d'affectation spéciale. Les acquisitions de véhicules par les administrations sont, quant à elles, concernée par cette mesure d'austérité puisque si l'on croit les instructions du Premier ministre, elles sont reportées à l'année 2016. Même les projets de marché de ces mêmes acquisitions qui n'ont pas fait l'objet d'un engagement ou d'un paiement sont également gelés. Si le gouvernement multiplie ce genre de mesures, il est clair que les voyants sont au rouge et que notre économie vire également au rouge d'autant que pratiquement toutes les recettes du pays sont tirées des exportations du pétrole et du gaz. Ces recettes sont à la baisse et continuent à chuter vertigineusement mettant le gouvernement devant le fait accompli. Une fait inéluctable qui impose ces mesures au risque de voir de nouveau l'Algérie renouer avec la crise économique des années 90 quand les caisses de l'Etat étaient pratiquement vides. Depuis le début de l'année 2015, l'exécutif a décidé de serrer la ceinture et de prendre des mesures draconiennes touchant pratiquement tous les secteurs, notamment celui de l'importation qui s'élève annuellement à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Cette dernière s'inscrit donc dans la nouvelle politique du gouvernement imposée, il faut le reconnaître, par le net recul du pétrole, la seule source financière de notre pays. Il ne faut pas s'étonner que d'autres tout aussi austères les unes que les autres soient prises dans les prochains jours et toucheraient d'autres secteurs jusque-là épargnés par ces décisions tous azimuts pour empêcher notre économie de connaître le même que celle des années 90. Le redressement de la barre ne dépendra que de la hausse du prix du pétrole dans une conjoncture où rien n'indique que celui rebondira dans les prochains mois, voire même les prochaines années.