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Mohamed Zaoui décroche le «Palmier d'or» du film méditerranéen
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 09 - 2015

Le «Palmier d'or» du 31e Festival du film méditerranéen a été décerné au réalisateur Mohamed Zaoui. Une fois de plus, le cinéaste algérien vient de se distinguer sur la scène internationale en raflant le premier prix du meilleur documentaire arabe, à l'occasion de la 31e édition du Festival du film méditerranéen d'Alexandrie qui s'est déroulé en Egypte du 2 au 8 septembre dernier. Le « Palmier d'or » lui a été attribué, à cette occasion pour son documentaire «Akher Kalam» (Les dernières paroles), consacré à l'un des monuments de la littérature algérienne, en l'occurrence, Tahar Ouettar.
L'œuvre en question Simple fruit du hasard ou sens de l'anticipation journalistique, Mohamed Zaoui a eu le privilège de recueillir un dernier témoignage du romancier juste quelques semaines avant sa mort en Algérie. Le documentaire filmé à la sortie de Tahar Ouattar de l'hôpital Saint Antoine fait place à la spontanéité humaine. Le documentaire «Akher Kalam» (Les dernières paroles) se veut une approche simple, pourvue d'un humanisme à la hauteur de l'homme. Partant du langage commun, sans fioriture, il se distingue par une simplicité moralisatrice. Le réel est ici saisi par ces béances narratives de Tahar Ouattar, ses intervalles d'absence, ses zébrures humoristiques, ses silences qui en disent long, que les traits essentiels de l'œuvre apparaissent ou du moins se laissent deviner, approcher sans pouvoir les toucher. D'où aussi le désir ardent ici de vouloir surmonter cette angoisse qui accompagne l'homme tout au long de sa vie. Prononcer un nom, émettre les quelques notes qui le composent, c'est ressentir son rythme, c'est le rendre vivant. Tahar Ouettar anime sa narration par quelques airs mélodiques d'Aïssa Al Djarmouni ou encore Beggar Hadda. Cette dimension musicale non préméditée par le réalisateur donne un autre tempo au documentaire, marqué également par bribes, par éclats ou par murmures, parfois, et quelques paroles qui se font entendre d'un homme au bout de son voyage. Dans une narration couplée d'une mélopée magique, à travers les manifestations du romancier, l'œuvre nous montre, l'homme qui, sans coup férir ni rien céder ni sur son désir, ni sur ses angoisses, ne semble rien attendre de son public, exception faite d'une « réponse » tout aussi engagée et personnelle. Sans crier jamais à pleine voix, mais en chantant presque, d'une voix douce et absente, la quête d'un être cher amène un appel, une scansion musicale du nom, comme une formule magique pour le retrouver. Vivre, ce n'est pas se souvenir d'une ville, d'un instant, d'un visage, pour continuer il faut apprendre à oublier sans pour autant tuer les souvenirs. La nostalgie de Tahar Ouettar, sa mélancolie s'enracine dans cette Algérie source de son inspiration. Elle s'exprime dans ce documentaire à travers ce passé souvent antérieur, ce futur toujours passé, ce temps composé, ce présent que l'on rêve plus que parfait. L'empreinte de l'artiste Dans ces deux premières réalisations, Mohamed Zaoui n'a pas misé sur la quantité de ses productions mais sur la constance d'une qualité qui révèle l'exigence d'un artiste prometteur. Que dire de ses deux premières réalisations : « Retour à Moutluc » et « Akher Kalam » ? Ces deux œuvres se rejoignent autour d'un même thème, celui du travail du temps sur la mémoire ou inversement, et cette récurrence n'est jamais exempt d'un humanisme notable, d'une résonance politique. Ces deux œuvres sont marquées par la nature profondément artistique, sa force expressive, son pouvoir de donner corps au rêve. Des documentaires où se mêlent une exposition simple mais poétique de la vie. Si la simplicité formelle de ses œuvres semble parfois se coupler à la belle simplicité du propos, ils n'en reste pas moins qu'elles peignent également un monde souffrant, fait de misère et de tragédie. Une exposition de la vision de la condition humaine, en présentant une humanité qui dépasse ses souffrances, qui se rie parfois du monde. Une exposition dyadique de la nature humaine, à la fois belle et poétique, mais également empreinte d'une réalité et d'une lucidité propre à la personnalité désillusionnée du cinéaste. La joie et le bonheur de vivre côtoient la torture morale ou physique et manifestent clairement la propre déchirure du cinéaste. L'expression point de vue est à cet égard significative, tant est grande la volonté de Mohamed Zaoui d'introduire une réflexion sociale et politique. Ainsi, derrière la discrétion de braise du journaliste-réalisateur, se dessine le cheminement d'un artiste qui n'a cessé d'interroger l'identité humaine à travers ces deux premiers documentaires. Consécrations Avec son premier documentaire « Retour à Montluc » ( qui suit le retour du militant indépendantiste Mustapha Boudina, 50 ans après, à la prison de Lyon où il était détenu dans le quartier des condamnés à mort), Mohamed Zaoui a été primé à maintes reprises que ce soit au niveau national ou international. Sur le plan national, « Retour à Montluc » a été distingué à deux reprises comme Meilleur film documentaire à Alger, à l'occasion du 4e panorama du cinéma en novembre 2013 et au festival du cinéma de Mostaganem en décembre 2013. Sur le plan international, il a obtenu, en 2013, deux distinctions consécutives. Le « Poignard d'or » au Festival international du film de Mascate (Sultanat d'Oman) ; comme il a été classé parmi les trois meilleurs films documentaires nominés sur les 26 longs métrages présentés au 9e Festival international du film documentaire Al Jazeera, organisé à Doha (Qatar). Et enfin, en mai 2014, il a reçu la « Mention spéciale du jury » dans la sélection « Droits de la personne », au Festival annuel de Montréal (Canada) « Vues d'Afrique », mettant en vedette des films africains et créoles. Avec ce « Palmier d'or » décroché à Alexandrie, Mohamed Zaoui vient ajouter un nouveau trophée à son palmarès. Pour rappel, le Festival du film méditerranéen d'Alexandrie a été fondé en 1979 par l'association égyptienne des auteurs et critiques de cinéma, est considéré comme un des plus vieux festivals de cinéma dans le monde arabe. Lors de cette 31e édition pas moins de trente-trois films (entre longs, courts- métrages et documentaires) en provenance de plusieurs pays méditerranéens étaient en compétition. C'est dire la valeur de ce prix décerné au réalisateur algérien qui progresse doucement mais sûrement. Souhaitons-lui d'autres succès.

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