Le secteur de l'habitat est en plein essor et en développement permanent dans tout le territoire national. La wilaya de Chlef, quant à elle, réalise un taux satisfaisant en matière de réalisation de logements et d'équipements publics et ce, selon les déclarations de Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, lors de sa visite dans la wilaya, lundi dernier. «La wilaya de Chlef est nettement au-dessus de la moyenne nationale en matière de réalisation de logements», estime Tebboune. D'après M. Tebboune, les choses vont bon train et les projets avancent conformément aux attentes et aux normes. «Pour la première fois depuis très longtemps, un lycée a été construit en 12 mois et le lycée que nous venons de visiter compte 25 élèves par classe, ce qui est rare au niveau national», rassure-t-il. En effet, le représentant du gouvernement a effectué une visite de travail et d'inspection dans les plus importantes localités de la wilaya de Chlef pour expliquer la stratégie de développement et les perspectives du secteur de l'habitat dans la wilaya. L'inspection des projets de réalisations de logements, toutes formules confondues, a également fait l'objet de cette visite ministérielle. La délégation ministérielle s'est rendue d'abord dans la nouvelle entité urbaine de Haï Bensouna, dans la banlieue sud-ouest de la ville de Chlef où le ministre a procédé à la remise des clés et, pour la première fois, d'actes de propriété aux bénéficiaires de 200 logements promotionnels aidés (LPA). Cette initiative de remise conjointement de clés et des actes de propriété des logements permettra, selon le ministre du secteur, de faciliter la tâche au bénéficiaire et de lui éviter de courir à nouveau pour acquérir son acte de propriété. Le ministre a félicité par la même occasion les services des Domaines de la wilaya de Chlef pour leur «célérité dans l'accomplissement de leur travail». À Haï Chorfa, pas loin de la première entité urbaine, le représentant du gouvernement a inspecté le projet de réalisation de 100 logements sociaux dans la seconde entité urbaine de la ville de Chlef. Réalisé sur une assiette de 10 000 m2, le projet a duré 24 mois et a coûté la somme de 238 138 750 ,26 DA. La surface habitable par logement est de 69 m2 et le coût du mètre carré, 34 512,80 DA. Le ministre a été rassuré quant à l'avancement des travaux et au respect des délais impartis de la réalisation. La bonne qualité des travaux ainsi que la bonne conception et l'aspect urbanistique de cette entité urbaine ont attiré le ministre. À El-Hassania, dans la banlieue sud de Chlef, le ministre a posé la première pierre du projet de 2000 logements de la formule AADL. Rappelons que ce projet concerne les souscripteurs du programme d'AADL 2. Répondant à une question, le ministre dira que c'est la formule locative qui est prisée par les algériens. Le projet AADL de Chlef étant lancé, il a demandé au wali de lancer les projets d'Oued Sly et Boukader. Il convient de signaler que le projet de 2 000 logements AADL a fait couler beaucoup d'encre et a fait l'objet de plusieurs mouvements de protestation par les nouveaux souscripteurs devant le siège de la wilaya. Il faut savoir que l'assiette des 90 blocs projetés est de 20 ha. Les travaux ont démarré le 22 septembre 2015 et doivent durer 20 mois. Le montant des travaux est de 5 812 500 000,00 DA. À titre de rappel, il y en a 400 à Boukader et 1 000 à Oued Sly (ouest de Chlef), 400 à Ténès ( 50 km au nord de Chlef), 200 à Aïn Merane (nord-ouest) et 200 à Oued Fodda (Est). M. Taboue a beaucoup insisté sur l'aménagement et la viabilisation des nouvelles entités urbaines nouvellement construites afin de les préserver, de protéger l'environnement et d'assurer un meilleur cadre de vie aux citoyens qui les occuperont. Pour cela, il dit que la wilaya dispose de spécificités inexistantes dans d'autres wilayas. Le seul problème soulevé réside, dira-t-il, au niveau de l'aménagement urbain. Le logement est important, mais il faut, instruit-il les responsables locaux, créer les structures d'accompagnement pour que le jeune soit pris en charge. Il dira à chaque fois que l'Etat, ne peut construire un hammam, un cybercafé ou une salle de fitness. Il faut accorder une concession et laisser le privé construire. C'est de cette manière, selon le même locuteur, que le secteur privé va être intégré dans le développement du pays et ce, dans tous les nouveaux pôles urbains. Le dernier point projeté est l'inauguration du lycée 1000 places pédagogiques Belhadj Kacem Noureddine de Haïa Charra, pas loin du centre-ville de Chlef. Il s'agit d'un ancien lycée construit en préfabriqué au lendemain du séisme d'El-Asnam de 1980, qui a été reconstruit en dur après plus de 25 ans. Le lycée a été réceptionné et créé avant la rentrée scolaire en cours, il est opérationnel depuis le 6 septembre dernier. Lors de la conférence de presse qu'il a tenue dans la même salle de conférences de la wilaya, à la fin de sa visite, le ministre de l'Habitat avance que le tableau synoptique des réalisations de la wilaya existe au niveau du ministère et qu'il est venu très rassuré. Il est venu, enchaînera-t-il, parce qu'il y avait un problème essentiel posé relatif au projet «location-vente» qui a connu un arrêt de près de 2 ans suite à un problème de foncier et qui vient aujourd'hui d'être lancé. «A ce qui sont de mauvaise foi, nous dirons que le pays va de l'avant, malgré les difficultés, difficultés que le gouvernement a pris à bras-le-corps pour les résoudre», a-t-il dit, en haussant le ton. Pour parer à la crise financière due à la baisse du prix du pétrole, le ministre dira : «Nous avons exigé des entrepreneurs d'utiliser les matériaux locaux qui, du fait du degré de qualification que nous avons atteint, sont des matériaux de qualité. Le résultat atteint durant le premier semestre, nous avons réduit 40 % des importations. Il faudrait que ce soit le cas pour tous les secteurs et que nous réduisions la facture d'importation de 30 à 40%.» Il y a des projets qui ne vont pas être revus ni révisés par le ministère, ces projets sont, poursuivra le ministre, prioritaires et c'est le président de la République qui a décidé que quels que soient les problèmes, le logement, la santé et l'éducation ne doivent pas être touchés, ainsi que la prise en charge sociale. À titre d'exemple, un lycée qui est inscrit par exemple depuis 2007, cela fait 8 ans maintenant et qui n'a pas démarré. Nous pouvons, ajoute le ministre, la geler car nous considérons que le secteur n'en a pas besoin, et l'inscrire ultérieurement. À l'issue de la courte visite du ministre de l'Habitat, la délégation du ministère s'est dirigée vers la wilaya d'Aïn Defla pour une visite similaire.