Désormais, l'Institut national de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie (INCC) sera lié électroniquement à toutes les cours de justice. Le projet qui est dans sa phase final concernera dans un premier lieu les cours de justice d'Alger et des wilayas limitrophes et sera élargi progressivement à toutes les wilayas. D'ailleurs, un groupe de travail mixte entre les deux institutions sera installé dans les prochains jours pour le lancement officiel de ce projet. En effet, l'institut pourra être sollicité instantanément pour des expertises et même faire parvenir les résultats dès finalisation, soit en un temps réduit. D'ailleurs, lors de sa dernière visite effectuée jeudi à ce pôle scientifique, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a insisté sur la nécessité d'établir ce lien électronique avec la gendarmerie et ce, que ce soit avec l'INCC ou l'ensemble des brigades territoriales. Pour ces dernières, il s'agit de la deuxième phase du grand projet justice-gendarmerie qui permettra de relier toutes les unités territoriales aux juges d'instruction et procureurs généraux des juridictions compétentes. Selon les explications du responsable de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdelhamid Kerroud, les officiers de police judiciaire des brigades territoriales pourront saisir directement les juridictions via le lien électronique pour demande de mandat de perquisition, une autorisation d'extension de compétences ou tout autres document nécessaire à leur travail d'enquêteurs. Les documents demandés à partir des brigades seront aussi accordés via le même réseau tout en étant signés et certifiés. «Ainsi, gendarmerie et justice veulent créer un lien plus rapide et efficace au profit de la sécurité des personnes et des biens et au profit d'un service public exemplaire», a noté le colonel Kerroud. A noter, par ailleurs, concernant l'apport de l'INCC à la justice, qu'il est devenu indispensable aux différentes enquêtes judiciaires. Il a été sollicité dans 6 642 affaires criminelles et pénales dont 333 depuis le début de l'année en cours. Résolution de crime, exploitation de scènes de crime, identification de personnes lors des attentats et des victimes des catastrophes naturelles sont quelques domaines dans lesquelles les experts de cet institut réputés sont sollicités. D'ailleurs, cette réputation s'est ancrée encore plus lors des enquêtes enclenchées suite à l'attentat de Tiguentourine où les corps de toutes les personnes, entre victimes et auteurs se trouvant sur les lieux, ont été identifiés en un temps record. En effet, l'intervention des experts scientifiques de la gendarmerie nationale a été saluée par d'importantes institutions étrangères.