Les jardins publics, dont la plupart ont été hérités de l'époque coloniale, sont dans un état déplorable dans la wilaya de Boumerdès. Que ce soit à Bordj-Menaiel, Khemis-Khechna, Boudouaou, Issers, Beni-Amrane, Dellys, Sidi-Daoud, Naciria, Hamadi ou Laârbatache. Sans risque de nous tromper, nous pouvons avancer que le même cas se pose à travers tout le territoire national. Les jardins publics se sont transformés au cours des dernières années en véritables dépotoirs de détritus, de déchets et autres immondices à ciel ouvert et des lieux de débauche et ou la drogue, les stupéfiants, l'alcool sont devenus légion sans que personne ne crie gare. Les jardins publics sont censés être des lieux de détente et de récréation pour les jeunes et les moins jeunes, malheureusement, leurs état délabré et les odeurs nauséabondes font que les citoyens les boudent. Prenons l'exemple sur les trois places publiques, dont disposent la ville de Bordj-Menaiel, l'une située sur la principale artère de la commune du boulevard Colonel-Amirouche, jouxtant la sûreté de daïra et le siège de l'APC. Un espace rénové après le séisme du 21 mai 2003 et qui malheureusement est devenu un endroit de désolation et où on aperçoit des personnes venir lire le journal, des vieux pensifs et des retraités venir tuer le temps et d'autres s'adonner aux jeux de dominos sans oublier la «damma» qui fait rage tous les jours. Un jardin public, c'est une bouffée d'oxygène pour la population. Cependant, ni les bancs ni les plantes ou encore les lampadaires ne tiennent en place. Et dire que ce jardin était un lieu de convivialité et où l'on remettait les prix d'excellence aux enfants des écoles primaires en collaboration avec le président d'APC et les directeurs des établissements scolaires, c'était le bon vieux temps. Malheureusement, ce n'est plus d'actualité aujourd'hui. Jadis, dans les après-midi, après avoir terminé l'école ,les pères de famille, accompagnés de leurs enfants, se donnaient rendez-vous dans ces espaces publics convivial. Les gens se retrouvaient pour discuter, rencontrer des vieilles connaissances, accompagner les gosses qui trouvaient l'espace adéquat pour s'amuser ou tout simplement pour changer d'air», nous dira un abonné du jardin. Aussi juste à quelques pâtés de mètre de la mairie, il existe un petit jardin où l'on s'adonne à placer du gazon naturel et où il existe des bancs pour s'asseoir, simplement, il est interdit au public pour des raisons que l'on ignore. Les habitants de cette commune, déjà en mal de lieux de détente et de loisir, interpellent les responsables locaux afin d'intervenir et rendre aux jardins publics leur vocation initiale, comme celui existant au niveau de l'ex-tribunal qui à partir d'une certaine heure est fortement déconseillé d'y aller. Car des groupes de jeunes malfaiteurs le squattent et consomment à l'intérieur toutes sortes de drogue et d'alcool, une petite visite à l'intérieur des lieux nous a permis de constater l'ampleur de cette situation. Les bancs publics sont détériorés et les ordures sont éparpillées partout. C'était un makame des chouhada qui, aujourd'hui, est abandonné. Il ne donne plus l'image d'un jardin respecté et respectueux, d'un jardin de détente et de réjouissance. Jadis, il était un petit havre de paix et un modèle de propreté, hélas, maintenant il ne l'est plus. C'est un véritable gâchis. «Nous avons pris comme exemple, la commune de Bordj-Menaïel et dire que tous les jardins de notre pays sont dans la même situation. Les jardins publics sont l'image de marque de chaque ville et chaque jardin possède son histoire bien qu'ils ont été hérités de l'époque coloniale.