Ali Benflis, le président du parti Talaie El-Houriyet, continue de rejeter les choix et les politiques du pouvoir en place. En effet, l'ancien candidat aux présidentielles de 2014 était en meeting régional, samedi, au centre culturel islamique CCI de la wilaya de Chlef. Ont assisté à ce meeting des militants et des membres fondateurs venant de 28 wilayas du territoire national. Des personnalités politiques et historiques ont pris part à cette rencontre, à l'instar de l'ex-wali de Chlef et de Médéa, M. Saïdani, qui était présent en compagnie de l'ex-ambassadeur de l'Algérie au Mexique. Le chef de Talaie El-Houriyet a attiré l'attention des présents sur la place qu'a pu occuper son parti en peu de temps, notamment dans la région de Chlef, dans une salle totalement acquise. «Talaie El-Houriyet a gagné une place solide dans cette région ; le nombre des militantes et des militants connait une progression remarquable», constate-t-il. Il poursuit : «Pour une formation de création récente, tous ces acquis substantiels augurent d'un avenir prometteur dans cette région en termes d'implantation et de diffusion du message politique de notre parti.» M. Benflis a loué le militantisme et l'engagement de la population locale : «Votre région est connue pour être l'une des plus politisées du pays. Rien de ce qui est politique n'échappe à votre vigilance toujours en éveil.» Pour toutes ces raisons, le comité central du parti a estimé qu'il était utile que cette rencontre soit consacrée au «système politique dans le pays et à l'impérieuse nécessité de sa refondation à travers une transition démocratique consensuelle, ordonnée et apaisée». Evoquant la question de la récente révision de la Constitution, M. Benflis dira que le secrétariat national a chargé des spécialistes pour confectionner un Livre Blanc sur ce qu'il a appelé le coup de force constitutionnel. Le parti a mobilisé dans ce cadre des juristes et en particulier des experts en droit constitutionnel, en droit public, en sciences politiques et en sociologie politique. Ces derniers se sont retrouvés « face à un défi intellectuel insurmontable : celui de classer le régime politique algérien parmi les régimes constitutionnels connus dans le monde.» «Nos experts se sont demandé si notre régime politique était de type présidentiel, présidentialiste, semi-présidentiel, de type parlementaire ou un régime d'assemblée et ils ont conclu que non. Ils se sont donc trouvés dans l'impossibilité de classer notre régime politique dans quelque catégorie que ce soit parmi tous les régimes politiques connus dans le monde. En conséquence ils ont dû trouver une solution à ce dilemme et ils ont qualifié le régime politique algérien d'hyper-présidentialiste. Notre régime politique est unique ; il n'a pas d'équivalent dans le monde.» «Notre peuple veut une économie nationale où la liberté d'initiative seraient réhabilitée, encouragée et protégée ; notre peuple veut une économie nationale ou la production seraient facilitée et où la spéculation sous toutes ses formes seraient combattue avec vigueur ; notre peuple veut une économie nationale dynamique, compétitive et ouverte sur le monde», déduit-il. «Nous ne revendiquons pas une transition démocratique pour le plaisir de revendiquer une transition démocratique. Nous ne revendiquons pas une transition démocratique seulement parce que le rôle de l'opposition est de troubler la quiétude du pouvoir en place et de lui mener la vie dure», a lancé Benflis dans une salle archi-comble.