Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, s'est montré, jeudi à Aïn Defla, favorable au programme du gouvernement pour lancer l'emprunt obligataire national. Pour face à la crise économique actuelle, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, mercredi à Alger, qu'un emprunt obligataire national va être lancé avec un taux d'intérêt de 5%. Depuis Aïn Defla, le président du FCE, Ali Haddad a salué cette initiative, estimant qu'elle sera susceptible de faire face aux effets de l'actuelle conjoncture économique. Le même responsable a jugé le crédit intérieur de plus sûr par rapport au crédit extérieur. Selon lui, «le chiffre de 37 milliards de dollars circulant dans le marché informel en 2015 a probablement grimpé cette année», affirmant que l'emprunt obligataire constitue une incitation à toutes les personnes disposant de fonds à les injecter dans les circuits formels. Sur l'exportation des produits algériens vers l'étranger, Ali Haddad a estimé que cette opération «est loin de constituer une sinécure pour les investisseurs», appelant à la nécessité de la levée de toutes les difficultés l'entravant. Il a toutefois mis l'accent sur le fait qu'avant de parler d'exportation, «il faut au préalable s'intéresser à deux notions vitales dans le domaine des échanges commerciaux, en l'occurrence la qualité et la performance». Le même responsable a rappelé les effets de la décennie noire l'industrie algérienne. «Il nous faut certes du temps pour être à la hauteur des produits européens ou américains», a-t-il fait remarquer, assurant que l'orientation économique de l'Algérie privilégie l'agriculture et l'industrie agricole et ne plus se focaliser sur les recettes des hydrocarbures. Interrogé au sujet de la tripartite qui va se dérouler au mois de juin prochain, Ali Haddad a indiqué que celle-ci sera consacrée, entre autres, au sujet de la retraite. «La situation des retraites sera étudiée de manière exhaustive», a-t-il souligné, à cet effet.