Dans sa «Une» du lundi 5 avril, le quotidien français Le Monde a publié un article sur le scandale «Panama Papers» impliquant plusieurs chefs d'Etats et de gouvernements. Sur la «Une», la photo de l'article présente cinq présidents dont le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, une grave erreur de la part de ce quotidien, qui a reconnu par la suite son erreur, en publiant la précision suivante «contrairement à ce que la photo en «Une» du Monde daté du 5 avril (édition imprimée) a pu laisser croire, le nom du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, n'apparaît pas dans les «Panama papers». Ce sont des proches du chef de l'Etat qui sont soupçonnés d'avoir détourné une partie des ressources du pays, comme le relève l'article ci-dessus, paru en page 7 du quotidien». A noter que l'Algérie a protesté auprès des autorités françaises suite à la parution de cet article avec la photo qui montre le chef de l'Etat parmi 5 personnalités, alors qu'il n'a rien à avoir, ni de près ni de loin avec ce scandale mondial de l'évasion fiscale. Pour ce quotidien français, il a suffi que quelques noms d'Algériens soit cités dans la liste noire, qu'il a rapidement accusé le chef de l'Etat dans son article, à noter que son nom n'a pas été paru dans le texte, mais il y avait pas l'image du Président, ce qui a choqué les autorités algériennes. Par ailleurs, parmi les Algériens cités dans cette affaire de paradis fiscaux, apparaît le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, soupçonné d'avoir créé une société «Royal Arrival Corp» à l'initiative de la Compagnie d'études et de conseil (CEC). A ce sujet, le CEC a affirmé, lundi, que cette entreprise «a été créée pour gérer son patrimoine privé mais n'a jamais été active et ne possède aucun compte bancaire». La CEC mandatée pour agir pour le compte d'Abdesselam Bouchouareb, a souligné qu'elle est «à l'initiative de la création de la société Royal Arrival Corp dont la Constitution s'est faite en toute transparence». La même source a souligné que le ministre «en apprenant nos démarches, a immédiatement demandé de geler (pendant l'exercice de ses mandats publics) toute utilisation de cette société et l'ouverture du compte bancaire à la NBAD Genève n'a, de ce fait, pas été concrétisée». Pour Guy Feite, le fondé de pouvoir de la Royal Arrival Corp, «la société avait pour objet de reprendre et gérer des biens patrimoniaux existants avant l'entrée en fonction du ministre de l'Industrie». A cet effet, la CEC approuve que la société «n'a donc jamais été active dans aucun pays puisqu'elle n'a pas eu le moindre fonctionnement et la société n'a eu aucun compte à la NBAD puisque les formalités d'ouverture ont été annulées». Le quotidien français Le Monde, largement repris par les médias algériens, a révélé dans son édition de lundi, que Bouchouareb «a détenu une société établie au Panama, Royal Arrival Corp. Elle a été créée en avril 2015 à travers les services de la société de domiciliation d'entreprises offshore Mossack Fonseca». Selon le quotidien français, «dans un courriel adressé le 6 avril 2015 au bureau luxembourgeois de Mossack Fonseca, le Français Guy Feite, fondé de pouvoir de Royal Arrival Corp, confirmait que le bénéficiaire effectif de la société était bien le ministre en fonctions depuis avril 2014». Il a précisé que la raison d'être de Royal Arrival Corp est «la gestion d'un portefeuille de valeurs immobilières d'un montant de 700 000 euros, détenu actuellement à titre personnel».