La scène a de la gueule et en dit plus long que beaucoup de mots. Dans l'amphithéâtre de Palmyre libérée, l'orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg a donné récemment un concert intitulé «Prière pour Palmyre - la musique redonne vie aux anciens murs». Si certains journaux officiels en ont parlé, il n'est guère étonnant de voir des torchons comme l'imMonde passer soigneusement le fait sous silence. La mafia médiatique avait d'ailleurs repris son rythme propagandiste de croisière ces derniers temps devant les difficultés de leurs protégés qaédistes à Alep. Pendant ce temps, l'Union européenne a cédé au chantage d'Erdogan et lève l'obligation de visa pour les citoyens turcs. Comme nous l'écrivions précédemment, les eurocrates sont dans la nasse, englués dans un cercle vicieux dont ils ne peuvent sortir : -qu'ils lèvent l'obligation de visa et le sultan pourra envoyer ses propres terroristes made in Turkey. -qu'ils reviennent sur leur folle promesse et les Européens verront affluer des terroristes made in Syria que les Turcs laisseront passer comme ils l'ont déjà fait. Dans les deux cas, le sultan tient les dirigeants du Vieux continent par les joyaux de famille... Les europloucs ont choisi la première option. Chantage au carré en perspective ? Et comme si ça ne suffisait pas pour ce système européen décidément agonisant, les avertissements d'Obama en cas de sortie du Royaume-Uni de l'UE ont eu l'effet opposé de celui escompté. Ce n'est rien de dire que les Britanniques ont très mal pris la flagrante ingérence du suzerain US (mais, après tout, n'est-ce pas comme cela qu'a toujours fonctionné le lien vassalique ?) Les souverainistes britanniques en redemandent : « Renvoyez-nous Obama s'il vous plaît ! » Ne comprenant visiblement pas la leçon, le vassal japonais de l'empire vient d'en remettre une couche, avec il est vrai un peu plus de subtilité. Si BHL et Soros s'y mettent eux aussi, les partisans de la sortie de l'UE peuvent sabler le champagne... Pendant ce temps, en Syrie, ça sent le sapin pour les djihadistes modérés au nord d'Alep. Al Nosra, Ahrar al-Cham et autres Jaysh al-Islam sont pris en sandwich entre les forces loyalistes et Daech qui connaît actuellement son automne indien. Une centaine de rebelles ont été éliminés lors d'une embûche de l'armée syrienne. Apparemment, les généraux ont été informés à l'avance de l'offensive qui a par conséquent tourné au désastre. Comme c'est la seconde fois en quelques jours, des taupes sont vraisemblablement présentes du coté des gentils djihadistes si chers à l'Occident. Ambiance, ambiance... L'aviation russe continue quant à elle de casser sans relâche du Nosra. Les mauvaises nouvelles s'accumulant pour les héritiers de Ben Laden, Daech a lancé une sérieuse offensive vers la frontière turque et se retrouve à six petits kilomètres d'Azaz, le fameux dernier bastion des rebelles non-EI communiquant avec la Turquie. On peut dire que le renversement d'alliance vraisemblablement opéré par le sultan il y a trois semaines a tourné au fiasco. Et comme Azaz se trouve de l'autre côté menacée par les YPG kurdes qui campent à la lisière de la ville... Dans un sursaut d'énergie désespérée, les djihadistes ont lancé une attaque contre les forces kurdes afin de respirer et rétablir leurs lignes de communication. Pas sûr que cela change quelque chose tant leur situation paraît compromise. C'est Erdogan qui va être content...